Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

dimanche 29 septembre 2013

Quand les Chinois et les Américains se battaient côte à côte...(2/2)

 
Nous poursuivons notre étude des opérations en Birmanie et en Asie du sud-est pendant la seconde guerre mondiale avec, en lumière, un focus sur les relations entre Américains et Chinois ainsi que sur le poids de la logistique dans la victoire militaire des Alliés face au Japon dans cette région.
 
Pendant que les forces du général Stilwell avancent sur Myitkynia, les troupes chinoises, aux ordres du maréchal Wei Li Haung, traversent le fleuve Salouen en venant de l’est pour chercher à faire jonction avec leurs alliés. Ils y parviennent à l’été 1944 aux abords de Tengchung. Néanmoins, les Japonais, dès l’automne 1943, prévoyant une offensive sur la Birmanie, avaient massées des unités afin de préparer une contre-attaque sur deux axes. Tout d’abord, ils tentent, sans succès de reprendre l’initiative à l’est pour couper la route « Lédo » puis ils font effort en direction de l’Inde avec un objectif opératif, celui de frapper les arrières et la logistique alliés. En effet, il s’agit de s’emparer de la base anglaise d’Imphale et ainsi d’interrompre le chemin de fer « Bengale-Assam » comme de réduire le pont aérien au-dessus de l’Himalaya, celui-là même qui apporte l’équipement nécessaire à Tchang Kai Cheik pour résister en territoire chinois.
 

mardi 24 septembre 2013

Quand les Chinois et les Américains se battaient côte à côte...(1/2)

 
En janvier 1943, à Casablanca, les chefs militaires alliés décident de rétablir les liaisons terrestres entre la Chine et l'Inde pour faire obstacle à l'hégémonie nipponne et ce, en dépit de la forte poussée japonaise en Birmanie et des priorités imposées par le théâtre méditerranéen.
En effet, en Asie, seule l'action de la Chine de Chang Kai Chek permet de tenir en respect les forces armées de Tokyo tout comme elle facilite la reconquête des îles du Pacifique par les Etats-Unis.
Les Alliés  et les Chinois vont alors associer leurs atouts militaires et techniques pour bousculer leurs adversaires et réaliser une brillante planification logistique comme opérative dans un milieu difficile et face à un ennemi opiniâtre.

jeudi 19 septembre 2013

Mise à jour du blog : évocation et exposition sur la libération de la Corse en 1943.


Le Musée de l'armée à Paris propose une nouvelle exposition sur la libération de la Corse en 1943. Vous retrouvez le lien vers le site dédié à cette manifestation dans la rubrique "Mémoire et évènements" de votre blog. En effet, ce fait d'armes de l'armée française et de la Résistance demeure méconnu alors qu'il représente le premier territoire français libéré par les FFL et ce, conjointement avec la population locale sans aide majeure des troupes anglo-américaines.
L'opération "Vésuve" est commandée par le général Martin qui dispose du 1er bataillon parachutiste de choc, du 1er régiment de tirailleurs marocains, du 2ème groupe de tabors marocains ainsi que de deux escadrons du 4ème régiment de spahis marocains. Des navires assurent également l'appui feu naval et le transport à l'instar des croiseurs "Fantasque" ou "Jeanne d'Arc". Ces combattants sont renforcés par les unités italiennes qui occupaient l'île mais  qui ont rejoint les Alliés après l'effondrement du régime de Mussolini (près de 80 000 hommes). Face à eux, deux divisions allemandes, incomplètes certes (entre 10 et 30 000 soldats) mais encore disciplinées et manœuvrières.
A partir du 8 septembre, les résistants français de Corse s'emparent d'Ajaccio, accueillent les premières unités FFL qui débarquent et harcèlent les troupes allemandes. Celles-ci sont d'ailleurs rejointes par les éléments stationnés en de Sardaigne. Après avoir tenté de reprendre pieds au sud, les forces de Berlin se replient le long de la côte orientale, imposant aux forces franco-italiennes de mener un large débordement pour prendre l'adversaire de vitesse. Après d'âpres combats sur les cols mais aussi l'action déterminante des maquis, les Allemands évacuent l'île.  La Corse est alors reconquise le 5 octobre 1943, devenant le premier département de France métropolitaine libéré.
 
 

dimanche 15 septembre 2013

Pourquoi les aviateurs français n'ont-ils pas su s'imposer en mai 1940 ?

Comme je souhaitais l'évoquer, cet article va aborder la problématique de l'aviation française en 1940 et son échec face aux opérations interarmées allemandes. En effet, dans de nombreux témoignages et ouvrages, il est fait état d'une absence remarquée des avions français dans le ciel de la bataille qui se joue de Breda à Sedan et ce, tant dans le domaine du renseignement que de celui de la supériorité aérienne ou du bombardement. Pourtant, les aviateurs revendiqueront plusieurs centaines de victoires (quelles que soient les sources et la polémique qui persiste sur ces chiffres) mais perdront 40% de leurs officiers et 20% des sous-officiers. Nous verrons donc, qu'au-delà du courage et de l'engagement des pilotes, personnels navigants et troupes au sol en 1940, l'armée de l'air française a payé son impréparation technique et doctrinale face à une Luftwaffe mieux organisée et aguerrie.

mercredi 11 septembre 2013

Quelques réflexions sur la guerre des Gaules...(2/2)

 
Nous achevons notre réflexion sur la guerre des Gaules afin de savoir si César et ses légions auraient pu être tenus en échec par les combattants et armées celtes auxquels ils ont été opposés pendant la campagne. Dès lors, après avoir vu que la pensée sur l’art de la guerre romaine est bien plus aboutie qu’il n’y paraît (et même si elle n’a pas toujours été formalisée par des traités), nous allons nous interroger sur les forces et faiblesses des unités de combat de Rome ainsi que sur leurs modes d’action.

 
La tactique romaine et les légions.
L’équipement des légionnaires est standardisé avec, en particulier, le bouclier ovale et hémisphérique d’origine samnite, un casque et le couple glaive-javelot (gladius et pilum) pour l’engagement. Cet ensemble contribue à la maîtrise du combat individuel et facilite la protection du combattant qui peut frapper, à l’abri des coups, avec un panel d’armes puissantes.

lundi 2 septembre 2013

Quelques réflexions sur la guerre des Gaules...(1/2)

Au détour de ma visite du musée consacré à Alésia, en Bourgogne (voir votre rubrique "Mémoire et évènements"), site qui est remarquablement bien pensé et conçu, j'ai voulu revenir sur ce conflit entre tribus gauloises et légions romaines. Cette guerre aura été tantôt asymétrique (embuscades, methode de la terre brûlée, prises d'otages,...) tantôt disymétrique voire symétrique (batailles de Gergovie, d'Avaricum, siège d'Uxellodunum...). Dans les lignes qui suivent, je m'attarderai ainsi uniquement sur le général de Rome qu'était César et sur ses légionnaires afin de savoir si ces derniers disposaient vraiment d'une supériorité tactique ou technique sur les armées gauloises et si cette confrontation ne pouvait qu'aboutir à une victoire militaire de Rome.