Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

samedi 27 septembre 2014

La première guerre mondiale au jour le jour : septembre 1914.



Nous ouvrons aujourd'hui le second volet de la chronique initiée le mois dernier. Elle va nous permettre de parcourir le premier conflit mondial, pas à pas, au cours des mois à venir et ce, au travers du regard du lieutenant-colonel Rousselle,  contemporain du conflit et ancien professeur de l'Ecole supérieure de guerre.
 
Septembre 1914
 
Bousculées, les armées de l'Entente reculent laissant depuis la mi-août et les forces allemandes progressent selon leur plan malgré quelques retards dus aux combats en Belgique mais aussi du fait de quelques revers dans les Vosges.
Les Allemands, le 1er septembre, sont à quelques lieux de Paris, dans la région de Creil et Senlis pour l'armée Von Kluck. La capitale n'est protégée que par " une ceinture de forts très mal protégés contre l'artillerie moderne et dont la plupart étaient dominés par des hauteurs très rapprochées. Pourtant malgré le bombardement intense qu'ils ont subi, pas un n' a été pris."

lundi 22 septembre 2014

De la résilience tactique ou comment dépasser la surprise sur le champ de bataille. (2/2)


Nous achevons notre article sur la résilience tactique, son influence sur l'histoire militaire et les moyens de la développer aujourd'hui.

Les systèmes théoriques et empiriques proposés par l’histoire militaire ou les penseurs.

Face à cette incertitude déstabilisatrice, plusieurs écoles ont émergé et l’histoire apporte son lot de solutions pragmatiques. Que l’on pense à Scipion l’Africain, qui assimile l’approche indirecte d’Hannibal pour porter à son tour le combat en terre carthaginoise avant de remporter une victoire à Zama, qu’on revienne sur l’armée romaine adaptant ses modes d’action aux invasion barbares en développant cavalerie et archers, ou que l’on cite les forces alliées qui mécanisent leurs unités pour s’opposer aux troupes allemandes, le temps demeure clé dans la résilience tactique. La force morale, issue d’une éducation militaire préalable de la population ou d’un « dressage » guerrier peut aussi permettre de réagir après avoir été surpris. C’est le cas par exemple de l’armée soviétique en 1941 qui reprend l’initiative devant Moscou (voir l’ouvrage du général Guillaume « Pourquoi l’URSS a vaincu ») ou des soldats français de 1914, pétris du culte de l’offensive, et qui reprennent l’ascendant dans la Marne. Au-delà de cette faculté d’adaptation, de cette flexibilité, les penseurs de la guerre ont, de tous temps, réfléchi à cette problématique.

mercredi 17 septembre 2014

De la résilience tactique ou comment dépasser la surprise sur le champ de bataille. (1/2)

 
La résilience est devenue une capacité centrale face aux risques et menaces que connaissent les Etats en ce début de XXIème face, en particulier aux attentats terroristes, aux catastrophes naturelles ou industrielles et même dans le cadre des soubresauts politiques et économiques nationaux ou internationaux. Il s’agit d’être capable, notamment grâce à une phase d’anticipation, de dépasser le choc lié à un brusque changement d’équilibre qu’il soit sécuritaire ou sociétal puis de conduire la gestion de crise en vue de reprendre l’initiative sur les évènements ou un adversaire potentiel.
Aussi, semble-t-il judicieux de réfléchir à ce concept au travers du prisme de la guerre mais surtout de la tactique soumise fortement aux frictions du champ de bataille et à la surprise. Cette dernière peut être le fait d’une innovation technique, d’un mode d’action ou d’une nouvelle conception doctrinale voire le résultat d’un « coup » produit par l’esprit d’un brillant chef militaire.
Nous verrons que le meilleur outil pour garantir la résilience tactique demeure dans un travail de planification mais surtout un effort d’anticipation structuré autour d’une bonne culture historique, d’un renseignement pragmatique, d’une ouverture d’esprit accrue des chefs devant les propositions de leurs subordonnés et d’un entraînement stimulant l’initiative.
Pour cela nous verrons d’abord que la surprise peut prendre des formes différentes, qu’elle a toujours été l’objet d’étude pour contrecarrer ses effets mais qu’il faut aujourd’hui s’en prémunir par un système culturel et doctrinal rénové dès le temps de paix.

mardi 9 septembre 2014

Surprise et mobilité : la bataille de Mohi - 1241

 
Nous débutons une série de posts sur l'innovation, la mobilité, la fulgurance et la surprise ainsi que la capacité, pour celui qui en est la cible, de dépasser la sidération induite et, in fine, à s'adapter tant sur le plan tactique qu'en termes de doctrine ou d'équipements.
La bataille de Mohi et la tactique des Mongols apparaît comme un premier exemple d'une manœuvre basée sur la surprise et la vitesse.
 
La bataille de Mohi se déroule le 11 avril 1241. Cette bataille est le principal affrontement entre les armées Mongoles, menées par Batû-Khan, petit-fils de Gengis Khan, et les armées du Royaume de Hongrie pendant l’invasion Mongole de l’Europe.
 

mercredi 3 septembre 2014

100 villes, 100 drapeaux, 100 héros

 
Dans le cadre des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, le 6 septembre 2014, 100 municipalités honoreront le drapeau du régiment de leur cité ainsi qu'un militaire prestigieux local engagés dès le début des hostilités, en particulier lors de la bataille de la Marne.
Une bonne raison donc pour tous ceux qui le souhaitent de participer à cet évènement de mémoire près de chez soi et ce, afin de découvrir une part d'histoire souvent ignoré.
Vous pouvez connaître les lieux de ces cérémonies et expositions sur le site officiel :                                                                                http://www.calameo.com/read/0003316277106dab13ffd?authid=j6c8Wjzvz4yp&view=slide