Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

vendredi 6 juin 2014

Ces Français du 6 juin 1944...

 
En ce 70ème anniversaire du débarquement en Normandie, on parle souvent des puissantes forces alliées débarquant sur la terre de France pour la libérer mais on évoque bien moins les Français libres dont la participation n'est pas anecdotique sur terre, sur mer et dans les airs. Si le commando Kieffer fait figure de symbole avec la saisie des points clés de Ouistreham, d'autres combattants ont contribué dans l'ombre, ou par leur action sur les plages, au succès de ce "jour le plus long".

En effet, le matin du 6 juin 1944, les 177 commandos Kieffer débarquent sur Sword Beach avec, pour objectif majeur, la conquête du Casino Riva Bella près de la plage de Colleville-Montgomery transformé en point d'appui fortifié avec notamment un canon de 50mm. Ils poursuivront le combat vers l'intérieur des terres perdant dans cette seule journée près de 25% de leurs effectifs.
 
Plus au large, la marine française n'est pas en reste et appuie de ses feux et avec ses navires le débarquement et la sécurisation du chenal. On trouve 2 croiseurs de  7500 tonnes (9 canons de 152mm), 4 frégates, 4 corvettes, 1 torpilleur, 7 chasseurs de sous-marins, 6 vedettes rapides et le cuirassé Courbet qui réalise sa dernière mission avant d'être coulé devant Arromanches pour servir de brise lames aux ports artificiels.
Ainsi, les Allemands verront se déchaîner, face à eux, les tubes des croiseurs Georges Leygues et Montcalm à Omaha Beach ou encore ceux des corvettes Aconit et Renoncule devant Utah  Beach.

 
Dans les airs, les pilotes participent également aux opérations, tout d'abord avec 4 escadrilles de chasse, Alsace 3/2, Ile de France 4/2, Cygogne 1/2 et Berry 2/2 mais aussi des unités de bombardement (Lorraine 1/20) chargées, notamment de dresser un rideau de fumée devant les barges de débarquement. Il s'agit de la même façon de contribuer au cloisonnement du champ de bataille avec des bombardiers lourds comme ceux des groupes Guyenne 2/23 et Tunisie 1/25.
 
Enfin, dans la nuit précédent le D.Day, des SAS français  étaient largués sur les arrières des troupes de l'Axe pour soutenir les maquis, s'emparer d'objectifs stratégiques, mener des actions de sabotage, de diversion et de renseignement au profit des Alliés. Dans ce cadre, des groupes de commandos sautent en Normandie (opération Titanic IV), dans le Morbihan (opération Dingson), ou dans les côtes du Nord (opération Samwest).
 
Rendons hommage donc à ces hommes qui ont refusé la défaite, continué la lutte et parfois sacrifié leur vie pour participé et œuvré à cette première étape de la libération de la France. Il ne faut pas oublier aussi celles et ceux qui, au sein de la Résistance, se sont engagés pour mener le combat et mener la tâche de "15 divisions" s'il on en croit les mots du général Eisenhower. 
 
 
Au delà de cette évocation des soldats français le 6 juin 1944, cette journée est aussi l'occasion de commémorer la formidable planification de l'opération Overlord ainsi que le courage des forces de débarquement, Américains, Britanniques et Canadiens qui ont bousculé le mur de l'Atlantique.
 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire