Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

Affichage des articles dont le libellé est facteur culturel. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est facteur culturel. Afficher tous les articles

samedi 6 février 2016

2016 : année de la Marseillaise, son histoire, son symbole.

 
En cette semaine d'anniversaire pour notre hymne national, "La Marseillaise", et alors que le président de la République a décidé de faire de 2016 l'année de ce chant si chargé de symbole pour les Français comme pour le monde, j'ai souhaité revenir sur son histoire. En effet, si l'on envisage le temps long, la Marseillaise, tout en conservant, contre vents et marées, ses paroles et sa vigueur, elle a su également s'adapter aux évolutions, aux époques et ce, tout en donnant du sens aux grandes étapes de l'histoire de France.
Elle est née à une période tragique où la France, en proie à des évolutions sociétales majeures, était également menacée à ses frontières. Aussi, son auteur, Rouget de Lisle en a fait "le cri de vengeance et d'indignation du noble peuple qui venait de proclamer les Droits de l'Homme et qui se refusait à ployer le genou devant l'étranger." Mais au-delà de cette perception nationale qui n'a pas toujours été la même, la Marseillaise a dépassé les frontières, à l'instar de ces paroles de Poincaré qui déclarait en 1915 : "Partout où elle retentit, la Marseillaise évoque l'idée d'une nation souveraine qui a la passion de l'indépendance et dont les fils préfèrent délibérément la mort à la servitude. ce n'est pas seulement pour nous autres Français que la Marseillaise a cette signification grandiose. ses notes éclatantes parlent une langue universelle et elles sont aujourd'hui comprises du monde entier".

mercredi 15 octobre 2014

« On flexibility, recovery from technological and doctrinal surprise on the battlefield » de Meir Finkel

 
Nous vous proposons aujourd'hui une fiche de lecture que nous publions également sur le site de réflexion stratégique U 235 et ce, dans le cadre de notre réflexion sur la résilience tactique (voir notre article http://lechoduchampdebataille.blogspot.fr/2014/09/de-la-resilience-tactique-ou-comment.html). Nous traiterons donc de l'ouvrage de Meir Finkel : "On flexibility" paru en 2011.
 
Meir Finkel est général de réserve au sein de l’armée israélienne, il a d’ailleurs commandé une brigade blindée de réservistes. Il a été très marqué par la guerre du Kippour en 1973 (et en particulier l’emploi important mais inattendu, par les pays arabes, d’armes antichars et antiaériennes qui ont, dans les prémices du combat, sidéré Tsahal avant un sursaut victorieux d’Israël. Actuellement directeur du centre de recherche et de la doctrine du ministère de la défense israélien, son ouvrage, publié en 2011, est la retranscription de sa thèse basée sur la surprise tactique.

jeudi 9 octobre 2014

Vu du front : une exposition inédite au musée de l'Armée.

 
A partir du 15 octobre 2014, dans le cadre des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, le musée de l'Armée aux Invalides propose une exposition très riche, baptisée "Vu du front". Il s'agit d'évoquer ce conflit au travers du regard des combattants plongés dans le tumulte du front et ce, grâce à leurs écrits, dessins, carnets, peintures et autres objets du quotidien. C'est une vision réaliste et sans concession des combats mais aussi une approche originale afin de mieux appréhender la pluralité des valeurs et des sentiments des soldats.  Cette exposition vous permettra également de réfléchir sur le lien qui unit la société à son armée, sur les motivations et perceptions des militaires face à la violence du feu et, in fine, sur le facteur culturel dans la manière de conduire la guerre.
Bonne visite...

samedi 8 mars 2014

Sortie d'un livre sur les "Femmes en guerre" et colloque sur les robots.



Comme nous le faisons régulièrement, nous vous proposons dans la rubrique "A lire" de votre blog un ouvrage consacré aux femmes engagées dans le second conflit mondial, espionnes, résistantes, héroïnes du quotidien ou membres des forces armées. Ce livre fait écho à la thématique que nous avions développée il y a quelques semaines au travers de divers articles balayant l'histoire militaire : http://lechoduchampdebataille.blogspot.fr/2013/10/femmes-de-guerre-une-histoire-ancienne.html et http://lechoduchampdebataille.blogspot.fr/2013/11/femmes-et-histoire-militaire.html.
Nous vous présentons également dans la rubrique "Mémoire et évènements" un colloque, le 8 avril 2014 aux Invalides, consacré aux robots et la létalité ainsi qu'à leur rôle de plus en plus prégnant dans la recherche du renseignement mais aussi la frappe à distance de sécurité, en temps réel, avec les questions éthiques et technologiques que cela suscite. On peut par ailleurs réfléchir à l'influence de la société dans les choix des armements et des modes d'action face à des adversaires aux référentiels doctrinaux, voire moraux, loins des paradigmes occidentaux. Une belle façon donc d'ouvrir le débat et la réflexion sur la guerre et son rapport à la technologie.

samedi 15 février 2014

Centre, périphérie et frontières en Chine : une approche géopolitique singulière.


 
Toujours en lien avec notre étude de la pensée stratégique, opérative ou tactique en fonction des cultures mais aussi de l'histoire géopolitique de diverses pays, Philippe GENNEQUIN contribue une seconde fois au débat avec un article consacré à la Chine. Une fois de plus, c'est avec plaisir que nous l'accueillons sur "L'écho du champ de bataille" et que nous le remercions pour la qualité de sa réflexion.
Etat-monde, Etat-civilisation, la Chine mérite ces deux qualificatifs, du fait de l’ancienneté de sa culture, de l’immensité de son territoire et du poids de sa population. Dans le contexte confucéen de respect de l’ordre social, il est donc compréhensible que la Chine applique à l’ordre international, ce qu’elle imagine conforme à l’ordre naturel. D’après l’ancien paradigme impérial, qui oppose civilisation et barbarie, la Chine élabore un système, dont elle est le centre, littéralement l’ « Empire du milieu ».[1] A cette époque, elle modélise le système international par des représentations géométriques. Le « cercle » fermé du monde chinois, s’inscrit dans le « carré » du ciel. Au fur et à mesure de son développement, et au contact souvent violent avec d’autres peuples (Huns, Qiang, Rong), elle élabore une représentation plus raffinée, articulée en cercles concentriques. Ces cercles dessinent des zones d’influence dont l’intensité est forte au cœur de l’empire, et faible à la périphérie. Autour de la Chine se dresse ainsi le cercle des confins, territoires sous administration impériale, mais faiblement peuplés par les colons Han (Xinjiang). Puis se dessine le cercle des vassaux, qui paient tribut et gardent le glacis défensif (royaume tibétain). Enfin, le cercle des barbares représente le reste du monde dont l’empire veut s’isoler (Transoxiane).[2]

mercredi 21 août 2013

Lecture et enseignements : "Tsahal, nouvelle histoire de l'armée israélienne" de Pierre Razoux.

 
A l'heure où le Proche-Orient connaît de nombreux soubresauts, il m'est apparu intéressant de revenir sur l'ouvrage très complet de Pierre Razoux sur l'armée israélienne qui vient d'être réédité récemment après une première parution en 2006. Cette force militaire, quoique jeune dans sa formation, a connu de nombreuses étapes dignes d'intérêt, de la création aux combats asymétriques en passant par des conflits conventionnels de haute intensité. J'ai également publié cet article sur le blog de "L'Alliance géostratégique" à laquelle j'appartiens depuis plusieurs mois.
 
Au regard de la richesse de l’ouvrage, j'ai choisi de ne pas évoquer, dans cette fiche de lecture, les aspects géopolitiques israéliens, l’évolution des alliances entre Tel Aviv et la communauté internationale ainsi que les nombreux évènements touchant aux officiers généraux très influents dans la vie politique du pays. L’accent sera également mis sur les forces terrestres et la coopération interarmées, en écartant de l’analyse la marine, l’armée de l’air et les nombreux services de renseignement stratégiques.

jeudi 28 mars 2013

Avant d'en finir avec les principes : Liddell Hart

 
Avant d'aborder le dernier principe tactique français, la concentration des efforts et ce, afin de traiter ultérieurement de la logistique mais aussi des principes de la guerre venus de l'étranger (Russie, Chine, Etats-Unis,...), je souhaitais évoquer un penseur militaire du XXème siècle : Liddell Hart. Mon propos n'est pas de revenir sur son travail dans sa globalité, en particulier l'approche indirecte, mais uniquement de citer quelques unes de ses convictions quant au succès d'une campagne. Il s'agit ainsi de provoquer la réflexion, comme le débat, pour démontrer ou contester le fait que la tactique demeure, dans ses fondements, un art aux formes diverses, aux influences multiples ou encore aux perceptions différenciées.

mercredi 5 octobre 2011

Réflexion sur le facteur culturel dans la guerre et la conduite des opérations...

Pour Lénine, les guerres sont le reflet des peuples qui les mènent. Dans ce contexte, chacun s’accorde à dire aujourd’hui que les solutions aux conflits asymétriques se trouvent donc dans la capacité à dépasser un mode de pensée militaire occidental. Ce dernier admet en effet que la victoire ou la bataille décisive tient lieu de fin en soi, la supériorité technique et les principes séculaires étant les garants du succès. Pourtant, l’histoire et l’analyse de nombreux auteurs semblent démontrer que la compréhension ou l’influence des facteurs culturels conditionnent souvent le succès et l’échec à l’échelon tactique comme au niveau opératif voire stratégique.
Dans ce cadre, afin de mettre en perspective les opérations contemporaines, il paraît intéressant d’étudier tout d’abord l’influence des sociétés dans l’action du soldat, puis d’étudier comment la prise en compte, par le chef militaire, d’une culture étrangère est déterminante pour la planification d’une opération et, in fine, sur la réussite de sa mission.