Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

lundi 1 juin 2015

L'artillerie dans les guerres de contre-insurrection : le livre...


Cet ouvrage vient de paraître aux éditions Economica et a été rédigé par des officiers de l'école d'artillerie de Draguignan sous la direction du général Benoît ROYAL commandant cet organisme de formation de l'armée de Terre.
Je suis ravi de saluer cette publication à deux titres, d'abord comme artilleur mais aussi parce que je suis cité dans le livre avec, en particulier, la référence à votre blog "L'écho du champ de bataille".
Le manuscrit apporte un nouvel angle de réflexion sur les conflits contemporains dits asymétriques en mettant en avant l'artillerie et ses effets pour participer à la lutte contre les combattants irréguliers. Enrichi de nombreux témoignages, le propos met en perspective les principes de la guerre contre-insurrectionnelle avec des exemples extraits des engagements français au Liban, dans les Balkans mais également en Afghanistan ou en Afrique. Les appuis feux coordonnés par les artilleurs comme les diverses opportunités offertes par les canons, mortiers, roquettes, radars ou drones de l'artillerie offrent ainsi un large spectre de solutions à l'interarmes pour neutraliser, renseigner, dissuader, appuyer, influencer, ratisser tout en participant aux actions de déception et à ce que l'on nomme les stratagèmes dans l'art de la guerre. Cette arme a su évoluer avec le contexte opérationnel, les innovations technologiques pour demeurer un atout incontournable pour le chef.
D'ailleurs, certaines thématiques évoquées et largement démontrées dans ce livre avaient également fait l'objet de divers articles sur votre blog :
 
 
-l'artillerie et son rôle dans la dissuasion conventionnelle. http://lechoduchampdebataille.blogspot.fr/2012/02/lartillerie-un-outil-cle-dans-le-cadre.html
 
 
-l'artillerie et ses moyens dans la déconfliction des effets sur le champ de bataille. http://lechoduchampdebataille.blogspot.fr/2012/02/le-systeme-martha-la-solution.html

-l'artillerie dans une nouvelle perspective d'emploi par les forces conventionnelles de stratégème et de manoeuvres de déception.
http://lechoduchampdebataille.blogspot.fr/2011/11/pour-revenir-sur-la-citation-de-cette.html

 
Un livre donc à lire pour découvrir, ou redécouvrir cette fonction opérationnelle et ses potentialités dans les engagements d'aujourd'hui et de demain.
Bonne lecture...






2 commentaires:

  1. Durant la Guerre d'Algérie, l'artillerie a été efficace:
    * Lors des deux ''batailles des frontières'' où l'ALN a voulu ''passer en force''.
    * Le long des ''barrages'' des frontières tunisiennes et marocaines dans le travail de détection par moyens radars et de destruction d'éléments de l'ALN voulant contourner le système de clôtures électrifiées et champs de mines notamment au sud de ces frontières.
    Voilà l'efficacité de l'artillerie dans cette guerre irrégulière qu'on dénomme asymétrique.
    Par contre les tirs d'artillerie pour fermer un bouclage des troupes françaises ont été inefficaces voir contre productifs! En effet, le gradé d'une groupe de moudjahidines quand il voyait les obus explosés dans le thalweg ou le djebel d'en face pouvait se dire que c'est par là qu'il allait engager ses hommes pour échapper au bouclage!
    Autre méfait du concept d'emploi de l'artillerie...les tirs fratricides sur des groupes ou sections de soldats français entrain de ''craphuter'' en assurant des missions de mise en place d'embuscades, de "chouf" , d'activité de commando de chasse ou d’erreurs de topographie... Combien de tués ? Le chiffre est malheureusement important!
    Vous me direz de quel droit , je porte atteinte à la construction d'une légende de l'utilité de gros canons dans une guerre asymétrique?
    Ma réponse: J'ai eu la chance de faire partie des observateurs français à Beyrouth! En effet, durant mars 1984 et avril 86, 400 ''casques blancs'' ont été envoyés par des détachements d'une quarantaine d'officiers (et quelques Adjudant-chefs) des quatre armées pour observer jour et nuit les tirs d'armes d'infanterie mais aussi d'artillerie lourde le long du front entre Chrétiens et musulmans. Nous avons été souvent l'objet de la sollicitude des artilleurs locaux dans nos postes d'observation (bien répertoriés dans la capitale levantine) ! En dehors du stress pour ne pas en dire plus...
    Sur les 7 casques blancs morts que nous avons eu, aucun a été tués par des obus d'artillerie ou de missiles! Et comme nous avons été les premiers soldats français a connaître ''le souffle du boulet'' depuis ceux de Dien Bien phu... On peut colporter l'humour suivant:
    " Sur quoi tire les artilleurs? Sur ordre de leur chef! "

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  2. Merci beaucoup pour votre commentaire qui donne encore un nouvel angle dans la réflexion tactique liée à l'emploi des appuis feux dans les guerres hybrides d'hier et de demain.

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