Jusqu'à fin décembre 2015, le musée de la Grande Guerre de Meaux propose une exposition temporaire iconoclaste et originale associant histoire militaire et talents artistiques. Elle montre notamment que la guerre, malgré sa violence, ramène tout à l'humain.
Lucien Durosoir (1878-1955), est l’un des plus grands violonistes français au début du XXe siècle.
Lucien Durosoir (1878-1955), est l’un des plus grands violonistes français au début du XXe siècle.
Mobilisé en 1914, il sera tout au long de la guerre brancardier puis colombophile, mais surtout, son talent musical va l’amener à faire partie, à la demande du Général Mangin, d’un quatuor de musique de chambre rassemblant notamment André Caplet (alto) et Maurice Maréchal (violoncelle). Une situation exceptionnelle sur le front qui l’amènera à écrire dans une de ses lettres : « mon violon m’a sauvé la vie ».
Après la guerre, Lucien Durosoir ne se produit plus, mais compose. Sa musique a été retrouvée il y a dix ans par son fils. Le Durosoir compositeur, totalement méconnu, est donc une découverte majeure dans l’histoire de la musique française du XXe siècle.
Cet incroyable destin, est le fil rouge de l’exposition 2015 du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux. Celle-ci abordera à travers une sélection de portraits de musiciens issus des différents pays belligérants, comment le conflit a pu influencer leur rapport à la musique. Vie fauchée ou transformée par la mutilation, composition nourrie du fracas et du chaos de la guerre, silence assourdissant témoin du traumatisme de l’expérience… sont les conséquences immédiates d’un art confronté à la destruction. Une exposition à ne pas manquer.
Bonsoir,
RépondreSupprimerJ'ai vu et grandement apprécié cette exposition.
Je recommande.
Cordialement