En ce jour de commémorations des 70 ans de la fin de la seconde guerre mondiale, votre blog revient sur les combats d'Italie où les soldats français deforces françaises libres se sont illustrées par une vision tactique originale et une opiniâtreté au combat. En ce jour de mémoire, rendons hommage à ceux qui ont défendu la liberté, sur terre, sur mer et dans les airs.
Contexte général :
Les
opérations préliminaires contre la ligne Gustav commencent au début de
janvier 1944, par une succession de raids de 3000 bombardiers alliés contre les
voies de communication allemandes. Le 15 janvier, le 2e corps
américain du général Keyes, appuyé par le corps expéditionnaire français,
s’empare du Mont Trocchio, un bon poste d’observation face à la ligne défensive ennemie.
Forces en présence :
ALLIES - Général ALEXANDER (15e GA) :
3 Div. Blindées et 13 Div. d’Infanterie:
300 000 hommes
FORCES DE
L’AXE - Général Von VIETINGHOFF (Xe Armée) : 1 Div. de Panzergrenadier et 5 Div. d’Infanterie: 80 000 hommes
Déroulement de la bataille :
La
conquête du Monte Cassino nécessita quatre batailles.
1ère
BATAILLE (17 janvier au 06 février) :
Les
attaques du corps expéditionnaire français au Nord et du 10ème corps
britannique au Sud furent couronnées de succès malgré les violentes
contre-attaques allemandes, tandis que, au centre, l’attaque frontale des deux
divisions américaines fut repoussée par l’artillerie et les parachutistes
allemands. Simultanément, les troupes qui ont débarqué à Anzio sontt fixées par la XIVe
armée allemande.
2ème
BATAILLE (15 au 18 février):
Précédée
d’un bombardement aérien massif qui détruit l’abbaye et permet aux Allemands de la
transformer en forteresse chaotique, l’attaque terrestre alliée est lancée le 16 février. Les
Néo-Zélandais progressent peu, ainsi que les Indiens, attaqués d'ailleurs par erreur par
des avions alliés. Deux divisions britanniques se joignent au corps
néo-zélandais pour relancer l'action mais une préparation trop hâtive, une mauvaise coordination avec l’aviation
et des attaques à trop petite échelle provoquent in fine un deuxième échec.
L’objectif
qui était de soulager la tête de pont d’Anzio ne fut pas atteint et les
Allemands saisissent l'opportunité donné par l'échec allié et peuvent en retirer la majeure partie de leurs chars pour renforcer la
ligne Gustav.
3ème
BATAILLE (14 au 22 mars):
Après
trois semaines de mauvaises conditions météorologiques, le corps néo-zélandais
repart à l’attaque de la ville de Cassino après un intense bombardement. Mais
les parachutistes allemands opposent une nouvelle fois une résistance acharnée dans les
décombres dans lesquels lesquels les chars ne peuvent progresser. Ils mènent un
combat d’usure pendant près de six jours. Les néo-zélandais doivent une fois de plus se replier.
4ème
BATAILLE (11 au 22 mai):
Cette
batailleest précédée d’intenses préparatifs : redéploiement des troupes,
préparation d’artillerie, bombardements pour détruire les postes de commandement adverses. Les
Alliés créent enfin la surprise car les Allemands s’attendent à une tentative de
percée à Anzio (où ils envoient leurs réserves). En effet, le 13 mai, les Français
trouvent la faille dans le dispositif allemand. Ils tiennent le confluent du Liri et du Garigliano et franchissent des obstacles naturels grâce à la remarquable endurance du corps expéditionnaire du général Juin (et l'audace de la manoeuvre). Dans le mouvement, le 15 mai, le 2e
corps américain arrive à Spigno, à l’extrême Sud du dispositif ; le 17
mai le 13e corps britannique coupe la route nationale permettant
ainsi au 2e corps polonais de s’emparer du monastère par le Nord le
18 mai.
Le 20 mai, les Allemands
sont en pleine retraite, leur défaite s’aggravant le 23 mai par la percée
des Alliés à Anzio.
BILAN :
Les Alliés perdent
115 000 hommes dans la bataille, contre 60 000 chez les Allemands. Du
fait de la résistance acharnée des défenseurs du Monte Cassino, il faut
quatre mois aux Alliés pour conquérir la région et parvenir à effectuer la
jonction avec la tête de pont d’Anzio. La route de Rome est enfin ouverte aux
Alliés qui s’en empare le 4 juin. Mais cette victoire estoccultée par le
débarquement de Normandie.
Enseignements de la bataille :
Rapport de force :
Les
Alliés ont attaqué avec un rapport de force conforme au gabarit d’une offensive
(3 contre 1) et disposent d’une totale maîtrise aérienne. Pourtant, ils
n’ont pas su profiter de leur supériorité numérique et ce, pour diverses
raisons :
§ Ils ont concentré deux armées qui s’étalent
initialement sur 250 km de front dans quelques vallées larges de seulement
quelques kilomètres, facilitant ainsi la tâche des défenseurs qui canalisent l'assaillant.
§ Les forces blindées ne peuvent pas être
déterminantes dans les combats rapprochés se déroulant dans les vallées et dans
les ruines où leur mobilité est réduite. Cet atout allié est alors inopérant.
Approche indirecte :
La
volonté de passer en force en menant des attaques frontales lors des trois
premières batailles a conduit à l’échec. Seule l’approche indirecte, en coupant
les voies de communication au sud (action des Français) a permis de s’emparer d'un verrou puis de surprendre les Allemands.
Qualité des chefs :
Les généraux Alexander et Clark ont montré un réel entêtement à vouloir
conquérir l’abbaye de manière frontale et n’ont accepté le plan du général Juin
qu’à la 4ème bataille. L’absence d’Eisenhower et de Montgomery qui
préparaient le débarquement de Normandie a certainement été déterminante dans
cette difficulté à percer le front allemand.
Les alliés n'omt conquis Monte Cassino que parce que les Allemands l'avaient évacués. Les assaillants n'ont trouvé que des positions vides
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