Avant de poursuivre notre étude sur les développements de la tactique au cours de l'histoire, ses principes, ses applications concrètes et ses évolutions, je saisis l'occasion de partager une lecture sur le soutien médical au profit des combattants engagés en ZURB (zone urbaine). Voici donc une synthèse d'un article paru dans le dernier numéro de "Médecine et armées" (tome 40, n°4 octobre 2012) qui a soulevé mon intérêt et ma curiosité.
Bienvenue sur l'écho du champ de bataille
« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…
dimanche 25 novembre 2012
dimanche 18 novembre 2012
La tactique : histoire et fondements. (7)
Nous continuons notre revue de la pensée tactique dans l'histoire militaire avant d'aborder les principales évolutions concrètes de cet art sur le terrain. Je mets également à jour la rubrique "Mémoire et évènements" de votre blog avec un lien vers l'exposition sur "l'art en guerre" au musée d'art moderne de la ville de Paris. C'est en effet une autre manière de percevoir la conflictualité et ce, au travers des oeuvres d'artistes traduisant les sentiments, les peurs voire les impressions des contemporains face à l'avènement du second conflit mondial.
2-5 La naissance de l’art opératif, l’avènement des blindés
et la période contemporaine.
La pensée opérative apparaît, dès
le XIXème siècle, dans la manœuvre napoléonienne mais aussi dans ses
écrits. En effet, ces derniers évoquent cette perception de la guerre sous un
prisme plus large (notamment dans la correspondance à destination de ses
généraux[1])
empreinte de références au centre de gravité ou aux lignes d’opération. On la
retrouve dans l’œuvre de penseurs comme Jomini, dont la « grande tactique » avec sa science
des mouvements des armées en dehors du champ de bataille élargit l’espace du
combat. La guerre de sécession américaine sera ainsi l’héritière de cette
vision car conduite sur un théâtre d’opérations immense où cohabitent plusieurs
fronts et où les lignes de communication, la mobilité mais également l’économie
des forces seront cruciales pour obtenir la victoire. En guise d’illustration, il
suffit de faire un « focus »
le raid du général nordiste Sherman qui réussira par une audacieuse (mais destructrice) manœuvre de
débordement opérative à couper en deux les arrières Confédérés.
samedi 10 novembre 2012
Commémorations du 11 novembre : 94ème anniversaire de l'Armistice de 1918 et hommage à tous les morts pour la France.
Demain, dimanche 11 novembre 2012, la République fête le 94ème
anniversaire de l’Armistice de 1918 et à l’occasion de cette journée de
commémoration de la Victoire et de la Paix, elle rend également un hommage à
tous les "morts pour la France",
qu’ils soient civils ou militaires, qu’ils aient
péri dans des conflits actuels ou des conflits anciens.
Ce jour de mémoire permet notamment d’honorer tous les
soldats qui sont tombés dans l’accomplissement de leur devoir, au cours d’opérations
extérieures, comme le prévoit la loi du 28 février 2012 qui fait dès lors
évoluer la portée symbolique de cette journée nationale du 11 novembre.
La tactique : histoire et fondements (6).
Néanmoins, la défaite de 1870 impose aux
penseurs tactiques de faire le choix entre l’héritage du passé ou la rupture
avec les dogmes passés. En France, Clausewitz a largement influencé les jeunes
officiers français qui vont entretenir le mythe de l’offensive à outrance censée
faire reculer l’adversaire par des modes d’action alliant masse, assauts
frontaux, choc et artillerie de campagne exclusivement dédiée à l’appui des
troupes au contact. Ce que l’on appelle les "jeunes Turcs" -très bien décrits dans l’ouvrage du colonel
Goya ("La chair et l’acier")-
conduits par le colonel Grandmaison sont ainsi les apôtres de ces
théories : "Dans l’offensive,
l’imprudence est la meilleure des sûretés… Il faut se préparer à la méthode qui
puisse forcer la victoire en cultivant, avec passion, avec exagération et
jusque dans les détails les plus intimes de l’instruction, tout ce qui porte,
si peu que ce soit, la marque de l’esprit offensif. Allons jusqu’à l’excès et
ce ne sera peut-être pas assez".
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