Nous poursuivons notre étude des opérations en Birmanie et en Asie du sud-est pendant la seconde guerre mondiale avec, en lumière, un focus sur les relations entre Américains et Chinois ainsi que sur le poids de la logistique dans la victoire militaire des Alliés face au Japon dans cette région.
Pendant
que les forces du général Stilwell avancent sur Myitkynia, les troupes
chinoises, aux ordres du maréchal Wei Li Haung, traversent le fleuve Salouen en
venant de l’est pour chercher à faire jonction avec leurs alliés. Ils y
parviennent à l’été 1944 aux abords de Tengchung. Néanmoins, les Japonais, dès
l’automne 1943, prévoyant une offensive sur la Birmanie, avaient massées des
unités afin de préparer une contre-attaque sur deux axes. Tout d’abord, ils
tentent, sans succès de reprendre l’initiative à l’est pour couper la route « Lédo » puis ils font effort
en direction de l’Inde avec un objectif opératif, celui de frapper les arrières
et la logistique alliés. En effet, il s’agit de s’emparer de la base anglaise
d’Imphale et ainsi d’interrompre le chemin de fer « Bengale-Assam » comme de réduire le pont aérien au-dessus de
l’Himalaya, celui-là même qui apporte l’équipement nécessaire à Tchang Kai
Cheik pour résister en territoire chinois.