Le lieutenant-colonel Rousset nous fait partager, comme à l'accoutumée, son analyse des combats du premier conflit mondial qu'il suit au fil des communiqués et des informations qu'il glane auprès de ses camarades des états-majors. Depuis plusieurs semaines, son propos se fait plus hésitant devant les rapports des différentes batailles dont les bilans sont mitigés et à l'image de la violence mais aussi de l'immobilisme de la guerre de position. De la même façon, alors qu'il comptait, comme las Britanniques et les Français sur la puissante armée russe, il découvre les faiblesses de celle-ci dans le domaine de la logistique, de l'artillerie et de l'équipement en général et ce, malgré un courage au feu indéniable. En effet, les troupes du Tzar n'ont de cesse de reculer et de perdre le terrain conquis au début de la guerre face aux coups de boutoir allemand et austro-hongrois.
Bienvenue sur l'écho du champ de bataille
« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…
jeudi 27 août 2015
mardi 25 août 2015
Hommage à la 2ème DB, libération de Paris le 25 août 1944.
Comme tous les ans, votre blog rend hommage à la 2ème DB qui libéra Paris aux côtés des résistants de la capitale et de sa population soulevée. Cette année encore, 71ème anniversaire, de nombreuses commémorations auront lieu pour rendre hommage à ces Français libres qui n'ont pas hésité à prendre les armes et à refuser la défaite. Une leçon de courage. Pour en savoir plus, lire également les articles de l'Echo du champ de bataille :
mercredi 19 août 2015
La tactique « françoise » : retour sur la pensée militaire de 1792, réformer pour gagner (2/2).
Nous
poursuivons notre étude des thèses tactiques de monsieur Dupuy-Lauron, maréchal
des camps et des armées. Il cherche, au travers de ses réflexions, redonner de
la vigueur à l’art de la guerre français et ce en rénovant sa singularité tout
en le basant sur les principes généraux éprouvés par l’histoire militaire.
Son
originalité vient de sa pensée « interarmes » qui l’anime, de sa
rupture avec les dogmes de son époque et de la recherche d’une bonne adéquation
entre les formations adoptées et l’ennemi, le terrain ou les circonstances.
Aussi,
prône-t-il la création de « régimenteries »,
c’est-à-dire un corps composé de plusieurs régiments et fort de 5000 hommes
(comme les légions romaines si chères à l’auteur).
samedi 15 août 2015
La tactique « françoise » : retour sur la pensée militaire de 1792, réformer pour gagner (1/2).
Cet
article en deux parties nous ouvrira aux considérations des tacticiens qui
profitent de la révolution française pour remodeler la manière d’ordonnancer
des unités aux effectifs bien plus importants (c’est le début des armées de
masse et de la Nation en armes décrites par Clauzewitz).
En
effet, la réflexion sur l’art de la guerre n’a jamais quitté l’armée française,
y compris pendant la troublante période révolutionnaire, où toutes les
institutions ont été fragilisées, transformées et parfois laissées dans le
dénuement le plus totale, mais qui a vu tout de même émerger des idées
novatrices.
samedi 8 août 2015
La tactique des barbares : entre Antiquité et Moyen-Âge.
C’est une période peu évoquée
que les invasions barbares à la fin de l’Antiquité. Pourtant ce sont elles qui,
notamment, vont sonner le glas de la puissance romaine tant militaire que
politique. Pourtant, en matière de tactique, il apparaît intéressant de revenir
sur les modes d’action de ces belligérants, souvent définis comme cruels et
violents mais dont la mobilité, l’organisation et les armes apportent de larges
enseignements opérationnels. Pour étudier cela, nous nous appuierons donc sur
les travaux et écrits du capitaine Edouard de la Barre Duparq qui, en 1860,
faisait paraître son « histoire de l’art
de la guerre » évoquant, dans son ouvrage les premiers peuples (chinois,
assyriens, égyptiens, juifs, perses) jusqu’aux conflits du XIXème siècle en
passant par les Romains, Philippe Auguste, Frédéric Le Grand et Napoléon.
La période étudiée traitant
des « barbares » est une
passerelle militaire entre l’Antiquité et le Moyen-Age. L’auteur débute son
étude par les Germains dont il vante les vertus guerrières toutes entières tournées
vers la guerre. Leur arme principale demeure la framée, « sorte de demi-pique légère garnie d’une pointe de fer courte et
aigue qui peut s’utiliser de près ou se dardait de loin ».
lundi 3 août 2015
La première guerre mondiale au jour le jour : juillet -août 1915.
Le lieutenant-colonel Rousset
poursuit son analyse à chaud des combats du premier conflit mondial, notamment
la nouvelle étape que représente l’été 1915. Dans ce cadre, il met en exergue
les combats des Vosges, en particulier ceux de La Fontenelle où les Français s’emparent
d’une puissante position allemande adossée à un observatoire naturel.
Néanmoins, de son récit, on comprend que ce succès est surtout dû à l’échelle
réduite de l’objectif, à la concentration d’artillerie consentie sur ce point
particulier et à un assaut brutal de l’infanterie qui fera plus de 800
prisonniers allemands. Cette victoire localisée n’a que peu d’effet opératif
mais démontre que la puissance du feu indirect conjuguée à un assaut dans la
foulée peut avoir des résultats tactiques probants. Pétain fera d’ailleurs de
même en 1917 à la Malmaison après le désastre du Chemin des Dames. En
attendant, l’état-major se contente de ces avancées limitées.
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