Nous
poursuivons notre évocation du premier conflit mondial dans les yeux du
lieutenant-colonel Rousset, contemporain des combats et ancien professeur de
tactique à l’Ecole supérieure de guerre. Ce témoin, dans ses analyses et
commentaires illustre bien souvent l’aveuglement tactique français de l’époque
avec le culte de l’offensive et le primat des forces morales des fantassins
pour remporter la victoire.
Dès
le 1er novembre 1914, les Allemands repassent à l’offensive générale
mais sans manœuvre particulière, avec force et en ne comptant que sur l’effet
de masse. Les Alliés résistent et l’auteur met en avant, dans une perception
anachronique, les actions chevaleresques de quelques dragons, définissant
ces « coups à la française » d’épisodes au parfum d’épopée à
l’instar des hussards de la Grande Armée de 1806. Sur mer, les combats navals
se font de plus en plus nombreux avec la bataille du Chili entre l’escadre de
Von Spies (croiseurs Scharnorst par exemple) et celle de l’amiral britannique
Cradock.