Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

lundi 27 mai 2013

Exposition et ouvrage à ne pas manquer.

 
Avant de terminer sur la campagne de Pologne de 1939 et les divergences entre principes tactiques et stratégiques, un petit interlude pour mettre en avant une exposition sur la Grande Armée et un ouvrage historique sur les soldats de l'Empereur.
Il s'agit d'évoquer la retraite de Russie avec, dans la rubrique "A lire" de votre blog, un livre de Marie-Pierre Key, professeur d'histoire à la Sorbonne associé, dans la rubrique "Mémoire et évènements" à la présentation, par le Musée de l'armée, des objets retrouvés près de Vilnius dans un charnier de soldats des troupes impériales. Dans les deux cas, les enseignements sont ceux des combattants confrontés à l'ennemi dans des conditions climatiques extrêmes, fantassins, artilleurs, cavaliers, sapeurs qui assureront une manœuvre rétrograde de milliers de kilomètres et ce, malgré le harcèlement des Cosaques ou du "général hiver". Ce seront des héros du quotidien, capables de prouesses malgré les fatigues et les privations à l'instar du franchissement, sous le feu des Russes, du fleuve Bérézina.
Bonne lecture et bonne visite...

mardi 21 mai 2013

Campagne de Pologne en 1939 : quand la tactique déséquilibre la stratégie (2).


2- La doctrine de l'armée allemande  de 1939 (suite).
 
Les forces allemandes de l'époque constituent une armée à deux vitesses avec une infanterie d’active peu nombreuse et des différences de niveaux entre unités assez fortes. Quant aux divisions blindées, elles ne représentent qu'une infime partie du potentiel de combat tactique de Berlin. Les chars sont répartis dans les corps d’armées à dominante de fantassins et ce, contrairement aux idées reçues sur des Allemands largement mécanisés. Seul un corps est largement pourvu avec une division d'infanterie motorisée et des « Leichte divisionen », compromis peu convaincant entre DI et DB, sensé être capable d’exploiter les succès dans la profondeur.

jeudi 16 mai 2013

Campagne de Pologne en 1939 : quand la tactique déséquilibre la stratégie (1).


Pour aborder la nouvelle problématique initiée il y a quelques jours, et afin de réfléchir sur l’influence de l’organisation d’une armée, de sa stratégie et, in fine, de sa doctrine dans la conduite de la guerre et la mise en œuvre de la tactique, je vous propose de faire un focus sur la campagne de Pologne en 1939. Au cours de ces combats, l’armée allemande, enrichie par le culte  de l'initiative et l'emploi de  la puissance mécanisée  va faire ses premières armes face à une armée polonaise pétrie de principes  stratégiques défensifs hérités des concepts de la première guerre mondiale et de la pensée militaire française.
Aussi, nous verrons au travers de cet exemple que la tactique, son évolution et ses applications peuvent parfois fragiliser une stratégie qui semblait pourtant permettre d'atteindre l'effet final recherché.


mardi 14 mai 2013

Une belle étape franchie : merci de votre fidélité.

Un post inhabituel pour vous remercier de votre fidélité au blog "L'écho du champ de bataille". En effet, ce dernier, créé il y a un peu plus d'un an et demi, vient de franchir le cap symbolique des 100 000 connexions !
Le compte Twitter affilié, https://twitter.com/echochampbatail, quant à lui, a maintenant 303 abonnés.
Cette intérêt porté à l'histoire, mais aussi à la stratégie, à la tactique et à la pensée militaire en général m'encourage donc à poursuivre la rédaction d'articles et de réflexions sur l'art de la guerre d'hier et d'aujourd'hui.
Les enseignements des batailles, comme ceux des grands capitaines, demeurent un formidable creuset pour préparer, comprendre et anticiper la conflictualité de demain, ses évolutions, ses transformations et les moyens ou les modes d'action qui conditionneront le succès des armées quels que soient les missions, la menace et le milieu.
Une fois de plus un grand merci et bonne lecture sur votre blog.
Frédéric Jordan 

dimanche 12 mai 2013

Mise à jour de votre blog et quelques pistes de réflexion...

 
Nous débutons cette semaine avec une nouvelle citation dans la rubrique "Paroles de chef" de votre blog : "Que la stratégie soit belle est un fait mais n'oubliez pas de regarder le résultat." Il s'agit de quelques mots prononcés par Winston Churchill qui aborde, un peu cyniquement, la stratégie, sa perception, sa mise en œuvre et finalement ses effets. Nous partirons de la définition basique de la stratégie, considérant qu'elle est bien l'art de combiner les moyens et les ressources, en fonction des contraintes ou impératifs, dans le but d'atteindre des objectifs planifiés. Pourtant, ce qui est conceptualisé ne tient parfois pas l'épreuve de la réalité ou conduit à terme à des conséquences inattendues. C'est ce que nous chercherons à démontrer en étudiant, dans les jours à venir, la campagne de Pologne menée par l'armée allemande en 1939 face à un Etat polonais persuadé d'être prêt au combat. De même, dans la rubrique "A lire", je vous propose un ouvrage consacré à la guerre qui oppose Alains et Sarmates face à l'empire romain du Ier au Vème siècle de notre ère. L'auteur, l'historien Iaroslav Lebedynsky, y démontre le poids de la culture dans la conduite des hostilités et le lien fort, déjà à cette époque antique, qui existe entre  stratégie et tactique. Cette problématique fera d'ailleurs l'objet d'un article particulier pour tenter d'éclaircir la place des principes des différents niveaux dans les opérations d'hier et aujourd'hui et ce, afin de comprendre si cette dialectique a évolué.
 
Bonne lecture...

samedi 4 mai 2013

Syrie, une terre de combat ancienne.



Voici un article que j'ai fait paraître la semaine dernière sur le blog de "L'Alliance géostratégique" à laquelle j'appartiens.
 
Si l’actualité fait souvent référence à la Syrie et aux combats qui s’y déroulent entre diverses factions ou forces en présence, l’histoire permet, une fois encore, de remettre en perspective ce conflit dans une région qui a, de tous temps, été un enjeu militaire pour diverses armées. Même si cette zone stratégique historique est bien plus large géographiquement que les frontières actuelles de l’Etat syrien, force est de constater qu’elle possède, néanmoins, des caractéristiques pérennes. Celles-ci façonnent, de facto, les modes d’action, l’emploi, le type, voire l’organisation des unités qui s’y sont battues ou pourraient y être engagées.
Aussi, nous verrons que, malgré l’évolution des armements et de l’art de la guerre, c’est bien le milieu spécifique à la Syrie, avec son climat, son relief, ses fleuves et ses agglomérations,  qui a influencé la tactique des différents belligérants qui ce sont succédés sur ce terrain.