Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

dimanche 29 novembre 2015

Exposition sur la première guerre mondiale : le génie.

 
A quelques jours de la célébration de la Sainte-Barbe, patronne des artilleurs et des sapeurs, il vous reste jusqu'au 18 décembre pour visiter l'exposition temporaire du musée du génie d'Angers consacrée aux missions de ces hommes entre 1914-1918.
Le premier conflit mondial a plus que jamais mis en évidence les savoir-faire de cette arme, en particulier durant la période de la guerre de position. Que l'on pense aux tranchées, au obstacles du Non Man's Land, aux abris ou aux sapes, la "sape" a été de toutes les batailles.
Une occasion donc de découvrir ou de redécouvrir l'art des tranchées, les photographies d'époque ou les équipements développés, par ces bâtisseurs, au cœur des combats, sous le feu au plus près du front. 

dimanche 22 novembre 2015

Engagement de l'armée pour la sécurité intérieure : l'exemple suisse. (2/2)

 
Nous poursuivons l'étude de l'expérience suisse de maintien de l'ordre intérieur par les forces armées. Nous avons vu que, malgré les efforts de formalisation dans l'engagement des soldats sur le territoire national, les troubles des années 1920 et de 1932 ont montré des failles dans la doctrine, le commandement, les responsabilités et l'emploi d'unités issues des forces terrestres.
Les chefs militaires décident d'abord d'améliorer le dispositif fédéral de mobilisation avec un ordre de bataille à deux , avec un effort : dans la préparation (instruction de commandants de division en janvier 1933), dans la rapidité de déploiement et dans l'identification d'éléments de réserve.

mercredi 18 novembre 2015

Engagement de l'armée pour la sécurité intérieure : l'exemple suisse. (1/2)

 
Des historiens suisses ont, au début des années 2000, réfléchi sur l'engagement des forces armées sur leur territoire national. Dans ce cadre, Pälvi Conca-Pulli, chercheur à l'université de Neufchâtel est revenu, dans son ouvrage "Soldats au service de l'ordre public" sur la politique du maintien de l'ordre intérieur au moyen des militaires suisses entre 1914 et 1949.
Si une part importante de son analyse traite des difficultés juridiques et politiques en lien avec la constitution confédérale suisse ainsi que des rivalités entre gouvernement central et autorités locales, certaines conclusions font écho aux engagements contemporains des forces armées pour assurer la sécurité des Etats.

mercredi 11 novembre 2015

La première guerre mondiale au jour le jour : novembre 1915.

 
Aujourd'hui, nous commémorons le 97ème anniversaire de l'Armistice, occasion de revenir vers les écrits du lieutenant-colonel Rousset, ancien professeur de tactique à l'Ecole supérieure de guerre et commentateur du premier conflit mondial de 1914 à 1918. Son journal nous apporte ainsi les enseignements, les perceptions et le détails des opérations d'un contemporain averti.
Le 2 novembre 1915, les Allemands relancent leurs offensives en Artois et en Champagne notamment sur la butte de Tahure qui reste allemande mais où les combats sont furieux avec l'emploi de gaz et d'appui feux importants. Les Britanniques reçoivent le général Joffre afin de mettre en place un plan capable d'éviter l'écrasement de la Serbie d'autant que les Bulgares n'ont pas encore fait leur jonction avec les troupes allemandes.
En France, un nouveau gouvernement dirigé par Aristide Briand se met en place en déclarant que "la France ne s'arrêtera dans la lutte que lorsque l'ennemi aura été réduit à l'impuissance".

vendredi 6 novembre 2015

Mon ouvrage vient de paraître : "L'armée française au Tchad et au Niger, à Madama sur les traces de Leclerc". ACTUALISE

 
Une fois n'est pas coutume, votre blog vous présente mon premier ouvrage "L'armée française au Tchad et au Niger, à Madama sur les traces de Leclerc" aux éditions Nuvis. Il s'agit du récit de l'opération que j'ai eu l'honneur de commander à la tête du groupement tactique Koufra formé de militaires français, tchadiens et nigériens.
Cet ouvrage est disponible à l'achat sur le site de l'éditeur dans la rubrique Domaine/pensée stratégique : http://www.nuvis.fr/#!product/prd1/4403134491/l'arm%C3%A9e-fran%C3%A7aise-au-tchad-et-au-niger
 
 
Nommé "Barkhane" cette opération, conduite au printemps 2014, allait devenir, quelques mois plus tard, le nom du déploiement français dans la bande sahélo-saharienne.
Il s'agissait, à partir de N'Djaména, de rejoindre le nord du Tchad avec une colonne motorisée  pour y installer une base opérationnelle temporaire puis de reconnaître Madama et sa région. Ce fort est aujourd'hui devenu un poste avancé de l'armée française dans sa lutte contre les groupes armés terroristes grâce, en partie, aux femmes et aux hommes d'un groupement tactique franco-nigéro-tchadien inédit. Ce dernier aura rempli une mission difficile et cruciale, dans des conditions extrêmes, en relevant notamment un remarquable défi logistique . Ce succès est dû à leur professionnalisme exemplaire et à une planification interarmées rigoureuse partagée par les trois pays engagés.
Cette mission aura également suivi les traces du général Leclerc qui, à la tête d'une poignée de Français libres, allait débuter son extraordinaire épopée pour libérer la terre de France sur les mêmes pistes et dunes de ces confins africains.
Préfacé par le général de division Marc Foucaud, commandant à ce moment là l'opération Serval, ce témoignage est également l'occasion de partager avec vous le quotidien des militaires français sur les théâtres d'opération ainsi que des réflexions sur l'histoire militaire, la tactique, le lien armée-nation ou les femmes dans les armées.

Ci-dessous, pour en savoir plus, le détail de la 4ème de couverture. Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

mercredi 4 novembre 2015

Exposition temporaire au musée de la Grande Guerre de Meaux.

 

 
Jusqu'à fin décembre 2015, le musée de la Grande Guerre de Meaux propose une exposition temporaire iconoclaste et originale associant histoire militaire et talents artistiques. Elle montre notamment que la guerre, malgré sa violence, ramène tout à l'humain.
Lucien Durosoir (1878-1955), est l’un des plus grands violonistes français au début du XXe siècle.
Mobilisé en 1914, il sera tout au long de la guerre brancardier puis colombophile, mais surtout, son talent musical va l’amener à faire partie, à la demande du Général Mangin, d’un quatuor de musique de chambre rassemblant notamment André Caplet (alto) et Maurice Maréchal (violoncelle). Une situation exceptionnelle sur le front qui l’amènera à écrire dans une de ses lettres : « mon violon m’a sauvé la vie ».
Après la guerre, Lucien Durosoir ne se produit plus, mais compose. Sa musique a été retrouvée il y a dix ans par son fils. Le Durosoir compositeur, totalement méconnu, est donc une découverte majeure dans l’histoire de la musique française du XXe siècle.
Cet incroyable destin, est le fil rouge de l’exposition 2015 du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux. Celle-ci abordera à travers une sélection de portraits de musiciens issus des différents pays belligérants, comment le conflit a pu influencer leur rapport à la musique. Vie fauchée ou transformée par la mutilation, composition nourrie du fracas et du chaos de la guerre, silence assourdissant témoin du traumatisme de l’expérience… sont les conséquences immédiates d’un art confronté à la destruction. Une exposition à ne pas manquer.