En ce 70ème anniversaire du débarquement en Normandie, on parle souvent des puissantes forces alliées débarquant sur la terre de France pour la libérer mais on évoque bien moins les Français libres dont la participation n'est pas anecdotique sur terre, sur mer et dans les airs. Si le commando Kieffer fait figure de symbole avec la saisie des points clés de Ouistreham, d'autres combattants ont contribué dans l'ombre, ou par leur action sur les plages, au succès de ce "jour le plus long".

Bienvenue sur l'écho du champ de bataille
« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…
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vendredi 6 juin 2014
jeudi 25 juillet 2013
De l'autre côté du miroir, la vision d'un soldat allemand à Omaha Beach le 6 juin 1944.
Comme nous l'avions fait en évoquant le témoignage d'un officier du Vietminh pendant la guerre d'Indochine afin de recueillir sa perception tactique de ce conflit asymétrique en Asie du sud-est : http://lechoduchampdebataille.blogspot.fr/2012/01/de-lautre-cote-du-miroir-la-vision-dun.html, nous repassons de l'autre côté du miroir. Cette fois, nous bénéficions du récit d'un jeune soldat allemand, Franz Gockel, affecté en 1944 à l'ouvrage fortifié WN62 du "Mur de l'Atlantique". Son poste se situe sur ce qui allait devenir, le matin du 6 juin 1944, la plage d'"Omaha Beach". Ce vétéran, qui a depuis tissé des liens très forts avec les soldats américains qui ont débarqué face à lui, détaille sa formation de combattant, sa vie quotidienne, l'état d'esprit de son unité, le renforcement des défenses côtières et enfin les circonstances du violent combat qui débuta le "D.Day". Loins de certaines images d'Epinal sur cette bataille, ses propos relatent les forces et les faiblesses des unités allemandes tout comme la puissance de l'assaut allié mais aussi la résistance organisée des défenseurs.
lundi 23 juillet 2012
Troupes aéroportées ou comment cloisonner le terrain.
L’opération « Overlord » et l’utilisation des parachutistes dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 nous permet d’aborder le principe de liberté d’action et, en particulier, le procédé qui consiste à cloisonner la zone d’engagement pour y manœuvrer selon le mode d’action choisi. En outre, le document de référence doctrinal français « TTA 106 » définit le « cloisonnement » comme une action de feux visant à interdire les communications ennemies entre deux zones du champ de bataille et le terme « cloisonner » comme un effet tactique visant à désorganiser l’action adverse en dissociant par les feux, des obstacles et des actions de choc son échelon de contact, de soutien ou ses voisins. On comprend donc aisément le choix du général Eisenhower d’employer 3 divisions aéroportées et une brigade de commandos pour préparer le débarquement en Normandie, favoriser l’exploitation de l’action amphibie et modeler la réaction allemande.
Au regard des évènements, l’emploi des parachutistes pour cette bataille s’est avéré décisif mais il a également été une source de frictions imprévues (favorables ou non) alors que ses enseignements ont été et sont encore parfois mal interprétés.
Aussi verrons-nous quels furent les objectifs et l’impact réel de ce choix tactique en 1944 avant de nous interroger sur l’emploi des unités aéroportées hier et aujourd’hui.
mardi 17 juillet 2012
Réflexions tactiques et stratégiques à venir sur le D.Day et la bataille de Normandie.
Profitant d'une villégiature en terre normande et foulant une fois de plus le théâtre des opérations du débarquement et de la bataille qui s'en suivit, j'initie ainsi une série d'articles afin de mettre à jour quelques enseignements tactiques et stratégiques des combats de l'été 1944 en Normandie, du 6 juin au 30 juillet, date de la destruction effective de la VIIème armée allemande. Pour cela, et avant de développer mon propos sur certains épisodes de cette bataille de la seconde guerre mondiale, je vous propose, dans la rubrique "A lire", un ouvrage passionnant d'Eddy Florentin, "Stalingrad en Normandie", qui détaille et explicite avec objectivité la violence de la confrontation entre les deux protagonistes, dans le bocage du Cotentin mais aussi dans les plaines vallonées du pays d'Auge (selon que l'on se place du côté britannique ou américain) ainsi que les terribles affrontements dans et autour de ce que l'on nommera la Poche de Falaise (remarquable cas d'école défensif joué par les Allemands d'ailleurs).
Dans un autre registre, je place dans la rubrique "Mémoire et évènements" de votre blog un raccourci vers le site du musée dédié à la batterie de Merville dans l'embouchure de l'Orne. En effet, cette place forte allemande, équipée à l'époque de 4 obusiers de 100mm, sera enlevée le 6 juin à l'aube par les parachutistes britanniques du lieutenant-colonel Otway. A cette occasion, ce dernier, ainsi que ses hommes, feront preuve d'une réelle faculté d'adaptation pour faire face à des cas non conformes (et non prévus à l'entraînement) afin de vaincre un adversaire fortement retranché. Dès lors, une opportunité s'ouvre, dans lesjours à venir, pour réfléchir sur l'emploi des troupes aéroportées, hier et aujourd'hui et ce, à partir des nombreux exemples que nous offre l'opération Overlord. Bonne lecture.
Dans un autre registre, je place dans la rubrique "Mémoire et évènements" de votre blog un raccourci vers le site du musée dédié à la batterie de Merville dans l'embouchure de l'Orne. En effet, cette place forte allemande, équipée à l'époque de 4 obusiers de 100mm, sera enlevée le 6 juin à l'aube par les parachutistes britanniques du lieutenant-colonel Otway. A cette occasion, ce dernier, ainsi que ses hommes, feront preuve d'une réelle faculté d'adaptation pour faire face à des cas non conformes (et non prévus à l'entraînement) afin de vaincre un adversaire fortement retranché. Dès lors, une opportunité s'ouvre, dans lesjours à venir, pour réfléchir sur l'emploi des troupes aéroportées, hier et aujourd'hui et ce, à partir des nombreux exemples que nous offre l'opération Overlord. Bonne lecture.
dimanche 27 novembre 2011
Nouvelle proposition de lecture : enseignements tactiques du jour "J " et de la bataille de Normandie
Fidèle à son style, qu’il a perfectionné avec ses deux précédentes publications "Stalingrad " et "La bataille de Berlin", l’auteur nous livre un regard d’historien sur cet épisode de la seconde guerre mondiale. Il enrichit également son travail d’une étude fine des actions au niveau tactique et opératif. Passionnant, documenté et chronologique, ce récit plonge le lecteur au cœur des combats du bocage normand mais analyse également, avec hauteur de vue et discernement, le contexte politico-stratégique, les perceptions idéologiques ou éthiques du moment, tout comme la psychologie des combattants comme celle des décideurs civils et militaires. Seule ombre au tableau, des cartes en nombre insuffisant, qui ne trouvent pas toujours leur place dans le propos et dont la qualité pédagogique, voire la précision, illustrent mal les enseignements décrits par Beevor.
Concernant la tactique et les fonctions opérationnelles, ce livre met en exergue la perception du combattant sur le terrain, l’impact du matériel et de son évolution sur les modes d’action, l’intérêt ou les limites de l’intégration interarmes ou interarmées. Il souligne également le poids de la conception dans la réalisation de la manœuvre, celui du style de commandement et de la qualité des chefs. Enfin, faisant souvent référence à son concitoyen Liddell Hart, il nous rappelle que l’on paye souvent un lourd tribut en omettant l’application des principes de la guerre.
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