Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

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vendredi 16 décembre 2016

La bataille de Monte Cassino en 1944, quand la manœuvre permet le succès tactique.



Cette bataille de Monte Cassino en Italie au début 1944, démontre que l'action frontale, la mauvaise utilisation des appuis et du terrain mais surtout un emploi inadapté de l'arme aérienne sont autant de facteurs qui mettent à mal les principes de la manœuvre. En effet, face à un système défensif puissant et bien préparé, la confiance dans les effets des bombardements aériens ou la supériorité numérique entraînent de lourdes pertes alors même qu'une action au sol bien menée peut faciliter la saisie des objectifs. 

Contexte général :

Les Alliés cherchent  en ce début 1944, à rompre la ligne Gustav qui barre la péninsule italienne et ainsi s’ouvrir la route de Rome. La hauteur sur laquelle est érigé le monastère (435mètres) est la clef du massif du Monte Cassino, une position naturelle très forte. Pendant trois mois, le général von Senger und Etterlin a renforcé ses défenses, et le solide 14e Panzerkorps, ainsi que des bataillons d’élite de paras et d’infanterie, en font une noix dure à casser.

jeudi 15 janvier 2015

Livre : La suprématie aérienne en péril…



Il y a quelques semaines, lors d’un café-débat U 235, nous avions eu la chance d’écouter Corentin Brustlein[1], l’un des auteurs de l’ouvrage « La suprématie aérienne en péril -menaces et contre-stratégies à l’horizon 2030 ». Remarquablement documenté et riche de nombreuses références, cet ouvrage ouvre de nombreuses lignes de réflexion quant à l’emploi des forces armées conventionnelles occidentales à l’aune de l’émergence d’adversaires aux modes d’action innovants et efficaces. Les auteurs rappellent l’importance de l’arme aérienne depuis la fin de la Guerre Froide comme multiplicateur de puissance dans la gestion des crises. Malheureusement, « les contraintes politiques et l’adoption d’un modèle de projection fondé sur l’empreinte légère » ont rendu les forces au sol, ou les dirigeants, dépendants de la maîtrise du ciel. Aussi, si des ennemis potentiels venaient à contester cette suprématie grâce à de nouvelles stratégies ou certains progrès technologiques, l'Occident perdrait sa liberté d'action et son avantage sur les théâtres d'opérations.

samedi 4 janvier 2014

Du nouveau dans votre rubrique "A lire" : la véritable histoire des "Têtes brulées".


Publié en 2009 pour la première fois en français, l'autobiographie de Greg "Pappy" Boyington, l'as américain de la seconde guerre mondiale écrite à la fin des années 1950,  est un ouvrage passionnant et d'une grande richesse humaine. Nous avons bien évidemment tous en tête la série diffusée en 1976 sous le titre "Les têtes brûlées" (version originale Baa Baa Black Sheep) qui a nourri l'imagination d'une génération de jeunes garçons rêvant de participer aux héroïques combats aériens de l'escadrille des Marines VMF 214 dans les îles étouffantes du Pacifique sud.
Mais ce livre que je vous propose à la lecture diffère des épisodes télévisés (même si l'auteur y a été consultant technique) puisqu'il décrit le parcours du major Boyington depuis sa participation au groupe de volontaires américains en Chine (les "Flying Tigers") jusqu'à sa longue et terrible détention comme prisonnier de guerre dans les camps japonais avant de conclure sur la difficile reconversion de cet officier de carrière.

samedi 21 décembre 2013

"La guerre vue du ciel" : un ouvrage riche d'enseignements.

 
Nous vous proposons la lecture du livre du lieutenant-colonel Scheffler, de l'armée de l'air, qui décrit pour la première fois, avec réalisme et détails, son quotidien de  pilote de chasse. A l'occasion d'une passionnante présentation au 40ème RA de Suippes, l'auteur a ainsi illustré une partie de son ouvrage devant les artilleurs et, en particulier devant les membres des équipes FAC (Forward air controler) du régiment qui ont, pour nombre d'entre eux, servi et guidé des frappes air-sol sur les théâtres d'opération récents ou se préparent à partir en OPEX. Riche de son expérience aux commandes d'un Mirage 2000 D, à l'entraînement comme au dessus de l'Afghanistan ou de la Libye, cet officier démontre dans son livre la complexité de sa mission afin de maîtriser un système d'armes puissant, aux larges potentialités mais surtout capable d'apporter aux troupes au sol un appui  adapté à la menace, du tir canon au renseignement  tactique en passant par le largage de bombes de 250 kg ou des frappes dans la profondeur opérative. Son témoignage souligne la qualité des équipages français mais aussi la complémentarité comme la coordination interarmées symbolisées par le dialogue entre le FAC, l'unité de l'armée de terre agissant au contact  et l'équipage de l'avion. Si chacun perçoit le champ de bataille, le terrain, l'ennemi, la menace ou la situation à sa façon, tous les efforts convergent pour mener à la réussite de la mission et à la préservation des vies humaines civiles et militaires.
Dès lors, afin de vous donner un autre aperçu du livre, je fais suivre cette introduction par une fiche de lecture rédigée par un capitaine de l'armée de terre, FAC lui-même, engagé en Afghanistan en 2012 et qui a pu longuement échangé avec le lieutenant-colonel Scheffler. Gageons que nous verrons d'autres militaires partager, à l'avenir, leurs expériences opérationnelles pour profiter des enseignements que cela peut susciter. Bonne lecture... 

dimanche 15 septembre 2013

Pourquoi les aviateurs français n'ont-ils pas su s'imposer en mai 1940 ?

Comme je souhaitais l'évoquer, cet article va aborder la problématique de l'aviation française en 1940 et son échec face aux opérations interarmées allemandes. En effet, dans de nombreux témoignages et ouvrages, il est fait état d'une absence remarquée des avions français dans le ciel de la bataille qui se joue de Breda à Sedan et ce, tant dans le domaine du renseignement que de celui de la supériorité aérienne ou du bombardement. Pourtant, les aviateurs revendiqueront plusieurs centaines de victoires (quelles que soient les sources et la polémique qui persiste sur ces chiffres) mais perdront 40% de leurs officiers et 20% des sous-officiers. Nous verrons donc, qu'au-delà du courage et de l'engagement des pilotes, personnels navigants et troupes au sol en 1940, l'armée de l'air française a payé son impréparation technique et doctrinale face à une Luftwaffe mieux organisée et aguerrie.