Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

Affichage des articles dont le libellé est armée chinoise. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est armée chinoise. Afficher tous les articles

mardi 7 août 2012

1900 à Pékin : quand un corps expéditionnaire international tient le quartier des légations.


Le siège des légations diplomatiques à Pékin par les milices des boxeurs et l’armée impériale du 20 juin au 14 août 1900 est un remarquable exemple de dispositif défensif en zone urbaine (ZURB) et de combat dans ce milieu cloisonné. En effet, les 461 soldats des 8 nations disposant de troupes sur place, appuyés par une poignée de volontaires civils, vont tenir tête pendant près de 55 jours à des milliers de fanatiques et de combattants réguliers chinois. Aussi, verrons-nous au travers de cet exemple historique que le nombre n’est pas forcément le centre de gravité de celui qui défend une ville mais que la coordination interarmes, la force morale, la logistique et le commandement sont décisifs. Dès lors, il ne s’agit pas ici de refaire la chronologie des évènements mais de les utiliser pour illustrer un certain nombre d’enseignements propres à l’engagement en ZURB.

mercredi 1 août 2012

Nouvelle thématique : le combat en zone urbaine.


Afin d'introduire de nouvelles réflexions et articles sur le combat en zone urbaine, je vous propose la mise à jour de vos rubriques "A lire" et "Paroles de chef". Tout d'abord avec un ouvrage d'Alexander Werth : "La Russie en guerre : de Stalingrad à Berlin". L'auteur, grand reporter d'origine russe, fut en effet le premier occidental à pénétrer en URSS en plein conflit. Il apporte un regard complémentaire à celui de l'historien et témoigne de la manière dont furent préparées, conduites, réfléchies les grandes opérations de l'Armée Rouge entre 1943 et 1945 face à un adversaire allemand opiniâtre, en particulier dans le milieu complexe que constituent les cités ravagées par la bataille. En outre, je cite le général Carnot qui connaît bien la guerre de siège et rappelle que la tactique et la force morale sont deux éléments majeurs du combat en ZURB (zone urbaine) : "Une ville forte n'est à proprement parler qu'une grande batterie : si cette batterie est sans canons, ou si ces canons sont sans hommes pour les servir, ou si ces hommes sont sans substances, il ne restera plus qu'une position heureuse qui appartiendra au premier occupant".
C'est dans ce cadre que j'aborderai avec vous, dans les jours à venir, la guerre des Boxers au début du siècle dernier, en Chine, avec un focus sur ce que l'on a appelé les "55 jours de Pékin" puis je tenterai de réaliser un historique commenté de la poliorcétique et ce, pour en dégager les évolutions majeures et les constantes à l'heure où les théâtres d'opérations modernes s'articulent autour de grandes cités. Bonne lecture.

vendredi 10 février 2012

Histoire bataille : exposition temporaire sur la Chine au Louvre.

Dans votre nouvelle rubrique "Mémoire et évènements" de "L'écho du champ de bataille" vous trouverez un lien vers le détail de l'exposition temporaire qui débute le 12 février au musée du Louvre. L’ensemble des estampes exposées représentent les batailles de l’empereur de Chine pendant sa campagne militaire menée de 1755 à 1759 en Asie centrale. Elles nous donnent l'occasion d'étudier la représentation de l'art de la guerre en Extrême-Orient à une époque où l'Europe connâit, pour sa part, la période dite "des guerres en dentelles". Pour ceux qui auront la chance de la voir, vous êtes biensûr les bienvenus pour publier vos commentaires et vos réflexions. 

dimanche 5 février 2012

Pour continuer le débat sur le sens de la guerre...


Afin de poursuivre la réfléxion sur le sens du mot "guerre" et les nombreuses problématiques initiées par le colloque que je vous commentai déjà, avec quelques références historiques, ces jours derniers (http://lechoduchampdebataille.blogspot.com/2012/01/la-guerre-pourquoi-en-parler-encore.html), "L'écho du champ de bataille" vous  livre ce soir une citation de Sun Tzu sur les qualités du chef et son positionnement vis à vis du politique et de la société à laquelle il appartient. Je vois cela comme un ressort pour s'interroger sur la place des armées dans l'action de l'Etat aujourd'hui, leurs responsabilités ainsi que sur les implications du cadre juridique dans la pratique de la guerre.
Je vous propose également un ouvrage, déjà ancien, "L'histoire de l'armée française" de Pierre Montagnon (aux éditions Pygmalion) qui, en 1997 déjà, s'interrogait sur les évolutions de l'armée française au travers d'une riche perspective historique, jalonnée d'enseignements et du regard offert par le recul du temps. En effet, volontaire royal, grognard de l'Empire, conscrit ou militaire de métier, le soldat français a toujours été le reflet de son époque, a souvent joué un rôle dans la construction de la Nation tout en percevant la conflictualité ou le sens du combat avec un oeil différent.
La semaine qui s'annonce verra donc la publication d'articles sur ce blog, posts traitant des enjeux cités plus haut avec, notamment, la contribution d'une juriste sur la judiciarisation des armées mais aussi un développement de votre serviteur sur la place du risque dans la conduite des opérations. Bonne lecture...

Source image : Alphacom+unblog.fr

lundi 30 janvier 2012

Pérennité des modes d’action tactiques chinois.


Bien que peu d’informations ouvertes soient disponibles quant à l’évolution des modes d’action tactiques ou opératifs d’une armée chinoise en pleine modernisation, on observe qu’elle change ses équipements, réduit ses effectifs, transforme ses unités d’infanterie à pieds en troupes mécanisées plus mobiles et mieux protégées, tout en inscrivant son entraînement dans une dynamique interarmées (appuis air-sol, actions amphibies ou aéroportées,…)[1].
Parallèlement à ces efforts, Pékin développe des stratégies « anti-accès »[2] qui semblent  négliger le déploiement de forces conventionnelles dans le cadre d’un engagement plus classique au sol. Dès lors, il paraît utile de s’interroger sur la manière dont l’APL[3] envisage de conduire, au XXIe siècle, sa manœuvre tactique, notamment terrestre, d’autant que la dernière guerre conduite face au Vietnam, en 1979[4], a révélé de lourdes carences dans ce domaine. Néanmoins, après une petite étude historique, il nous semble qu’il y ait bien une pérennité dans la conduite tactique des opérations par les militaires chinois, ce qui nous laisse penser, qu’aujourd’hui encore, l’armée de terre chinoise continue à mener sa préparation opérationnelle selon des principes constants.
Pour s’en convaincre, j’ai choisi de faire référence à 4 temps de l’histoire militaire chinoise grâce aux écrits de chercheurs ou d’acteurs en liens avec ces périodes (j’exclus néanmoins les principes particuliers de la guerre révolutionnaire menée par Mao Tse Tung et bien décrits par le général Beaufre[5]) : l’histoire chinoise ancienne[6], les combats menés par Tchang Kai-Tchek[7], les RETEX[8] du bataillon français de l’ONU en Corée de 1950 à 1953[9] et les études américaines pendant la guerre froide.[10]
Nous verrons donc que la tactique chinoise s’appuie sur des principes anciens et qu’elle se construit particulièrement au rythme de l’offensive et de trois procédés fondamentaux.


lundi 16 janvier 2012

Les stratégies « anti-accès » : nouvelle menace pour les corps expéditionnaires…


Alors que l’Iran menace d’interdire l’accès au détroit d’Ormuz en représailles aux menaces de sanctions de la communauté internationale, il convient de s’interroger à nouveau sur le concept, peu connu en France, d’Area Denial / Anti-Access strategy[1], notion prise très au sérieux par les cercles de réflexion anglo-saxons depuis le début des années 2000.
En effet, un certain nombre d’Etats, parmi lesquels la Chine, l’Iran ou encore la Corée du Nord, conscients de leur infériorité technologique et militaire face aux armées occidentales, cherchent à mettre en place des stratégies pour contrecarrer l’action terrestre, navale et aérienne de corps expéditionnaires et ce, dans le cadre de conflits limités sur des théâtres d’opération éloignés.
Après avoir compris que le recours à la guerre asymétrique était le premier talon d’Achille de puissances militaires comme les Etats-Unis, il est apparu à certains gouvernements que la mise en œuvre de moyens « anti-accès » pouvait devenir une arme de dissuasion conventionnelle pleine de promesses.
Il s’agira donc de faire le bilan de cet outil stratégique en devenir et de réfléchir aux meilleurs moyens pour des pays comme la France ou les Etats-Unis de s’en prémunir.
 

samedi 26 novembre 2011

Histoire bataille et guerre sino-vietnamienne de 1979 : quand les masses conventionnelles chinoises sont mises en échec par la stratégie défensive de Hanoi.



Cette semaine, "L'echo du champ de bataille" vous propose, dans la rubrique "Batailles et enseignements", un conflit conventionnel de la seconde moitié du XXème siècle bien peu évoqué en histoire militaire. Il s'agit de la guerre sino-vietnamienne de 1979 qui, selon Pékin, aurait dû être une offensive punitive éclair contre son voisin asiatique devenu un concurent régional et l'allié de Moscou. Pourtant, grâce à un dispositif défensif efficace tenu par des moyens limités, le Vietnam tiendra tête, près d'un mois, aux nombreuses divisions chinoises engagées dans cette opération. La synthèse de cette bataille frontalière de grande envergure illustrera l'echec de certaines tactiques, la nécessité de combiner les moyens interarmes, le rôle majeur du renseignement et de la logistique mais aussi l'importance de la planification dans une vision opérative d'un théâtre d'opération. Bonne lecture...