Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

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mardi 17 mars 2015

Et si Napoléon avait combattu Daech ? Etude uchronique.

 

Sur votre blog nous rappelons souvent que l’histoire militaire peut parfois nous apporter des enseignements ou des clés de compréhension au sujet des campagnes contemporaines. Certes, il est probable, qu’avec le temps, certains modes d’action ou constructions opérationnelles soient devenues anachroniques du fait des progrès techniques, de l’évolution de la menace ou des limites éthiques. Néanmoins, certains penseurs et praticiens peuvent garder toute leur pertinence dans la manière de conduire une guerre aujourd’hui. Aussi, en s’appuyant sur le remarquable livre de Bruno Colson : « Napoléon, de la guerre »,  ouvrage apocryphe sensé formaliser la pensée militaire de l’Empereur au travers de divers documents, nous nous proposons de réfléchir à ce qu’aurait pu être les choix de Napoléon pour faire face, en Irak et en Syrie, à Daech. Ce groupe est aujourd’hui défini comme étant un ennemi hybride, associant des équipements et des actions conventionnelles à des attaques de type asymétriques (guérilla, terrorisme) mais disposant d’une structure organisée et d’un matériel moderne et performant. L’Empereur a eu des expériences proches de la situation actelle  à savoir, en Egypte, pour le terrain désertique et les rapports au monde musulman ou, en Espagne, face à des combattants irréguliers.

samedi 7 avril 2012

Guerre conventionnelle : retour sur le conflit Iran-Irak 1980-1988.


Toujours dans le cadre du regard porté à la guerre conventionnelle (voir notre post sur le conflit géorgien en 2008), et alors que l’Iran redevient un acteur stratégique et militaire majeur dans le golfe Persique, j’aborde, dans cet article, la guerre Iran - Irak qui a vu s’affronter, pendant 8 ans, deux forces symétriques armées par les pays occidentaux et par  l’Union soviétique. Cet affrontement, d’une grande violence et coûteux en vies humaines, a mis en exergue le primat de la vision opérative sur celle purement tactique, tant du côté de Bagdad que de celui de Téhéran - les deux capitales faisant évoluer leur conduite de la guerre en fonction des succès ou des échecs obtenus sur le terrain. Ce conflit démontre également que, si la supériorité technique peut parfois avantager l’un des adversaires aux plus bas échelons, elle peut avoir aussi de graves conséquences sur une armée dans son ensemble. Enfin, une fois de plus, il est clair que le facteur moral, ici dopé par l’influence religieuse ainsi que par les choix politico-stratégiques, mais aussi l’utilisation de moyens particuliers (NBC, harcèlement naval, missiles), modifient les rapports de force et renversent le cours des combats.
Aussi, verrons-nous, qu’à l’instar de l’armée irakienne, un plan mal préparé, des troupes mal instruites (ou ne maîtrisant pas leurs systèmes d’armes) et un commandement ne respectant pas les principes de concentration des efforts et d’économie des moyens, entraînent souvent un échec ou, au mieux, un enlisement du conflit, ce dernier  ne trouvant seulement une issue que grâce à une « approche indirecte » de la conduite des opérations.
Pour mieux le comprendre nous aborderons d’abord le contexte de cet engagement militaire avant d’en dresser les grandes étapes puis le bilan et les enseignements.


mardi 6 décembre 2011

De la pertinence de l’apprentissage des actions défensives pour les opérations contemporaines (1/3)

En lien avec  le thème de la rubrique « Paroles de chef », nous vous proposons la première partie d’un article sur la défensive, thème qui demeure peu traité à l’heure de la contre insurrection ou du combat conventionnel hyper technologique. Ce dernier permettrait, semble-t-il, de saisir l’initiative par des actions offensives et fulgurantes contre un adversaire contraint uniquement à subire la volonté de l’assaillant. Néanmoins, cette réflexion sur les modes d’action défensifs devrait susciter le débat et vos réactions. Bonne lecture.


« Si la recherche d’équilibre demeure l’objectif stratégique, l’entraînement doit couvrir l’ensemble du spectre des savoir-faire opérationnels, c’est-à-dire l’offensive, la défensive et la stabilisation ». Cette affirmation, extraite de la directive 2009-2011 du général W.Casey, chief of Staff of the Army, pour la préparation opérationnelle des unités, démontre, s’il en était besoin, que malgré leur supériorité conventionnelle, les Etats-Unis n’excluent pas de préparer leurs forces à des postures opérationnelles défensives. Pourtant, force est de constater que s’exprimer sur la « défensive » dans les armées occidentales et, en particulier, dans l’armée française, ne fait pas l’unanimité aujourd’hui. En effet, une approche des opérations sous l’angle de la défense est considérée comme l’illustration d’un déficit d’audace voire le symptôme d’une prudence excessive et d’un manque de confiance dans nos équipements. Il s’agit donc de remettre en question ces certitudes héritées de la RMA[1] post guerre froide, en réaffirmant, dans un premier temps, que la défensive complète toujours l’action offensive, mais aussi en soulignant,  dans un second temps, que son apprentissage historique et contemporain permet de réhabiliter son emploi, mais aussi de mieux appréhender sa mise en œuvre par un ennemi potentiel.