Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

dimanche 21 février 2016

Il y a 100 ans, la bataille de Vedrun (1/2).

 
Le 21 février 1916, la 5ème armée allemande se lance à l'assaut des lignes françaises autour de Verdun après une exceptionnelle préparation d'artillerie de près de 1200 canons dont plus de 500 pièces lourdes. Sans revenir sur le choix tactique des Allemands et le contexte des opérations après plus d'un an et demi de combat, cette bataille concentre à elle seule, en quelques mois, les éléments principaux constituant la physionomie de la première guerre mondiale. En outre, elle demeure forte de symbole et, pour ne plus céder à "la victimisation" du soldat, cette commémoration du centenaire doit être l'occasion de revenir sur certains enseignements opérationnels mais surtout sur la bravoure, la force et l'esprit de résistance du soldat français face à l'ennemi allemand, ce dernier étant persuadé qu'il pourra vaincre grâce à la puissance de ses armes comme à la supériorité numérique.
 
Rendons donc hommage à nos Poilus, à ses 30 000 soldats assaillis, sur  quelques dizaines  de kilomètres de front, après un orage de feu jamais vu, par 60 000 combattants allemands . Comment ne pas évoquer ses hommes qui, autour de chefs comme le colonel Driant au Bois des Caures, comme le commandant Raynal au fort de Vaux ou comme le lieutenant Dupuy au fort de Souville, vont résister malgré le froid, la boue, l'épuisement, le terrain ravagé, le fracas des assauts et l'air vicié par les gaz. Ce sont des héros, des symboles de ce que la France a de meilleur quand elle est unie par un patriotisme profond, une volonté de défendre ses valeurs, sa terre, ses enfants mais aussi sa culture, son héritage et son patrimoine. Aussi, en mémoire à ses soldats français, mettons donc aujourd'hui en exergue cette force morale et cette "résilience" nationale, cet esprit guerrier qui, loin d'être une violence aveugle, donne la force de lutter contre une menace. Ce devoir de mémoire est essentiel en ces jours difficiles et ce, avant de commémorer une identité européenne ou une réconciliation franco-allemande.
 
A suivre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire