Cette semaine "L'écho du champ de bataille" vous propose, dans la rubrique "A lire", le dernier ouvrage de Jean LOPEZ : "Le chaudron de Tcherkassy-Korsun, et la bataille pour le Dniepr" (éditions Economica). Une fois de plus, cet historien fort bien documenté nous livre une analyse de cette campagne qui, de septembre 1943 à février 1944, a vu les forces allemandes repousser au delà du Dniepr par l'armée Rouge. Cette dernière, fidèle à l'art opératif ébauché pendant l'entre-deux-guerres par des généraux soviétiques comme Toukhatchevski (photo ci-dessus), va développer une planification d'envergure pour contraindre les forces de l'Axe à la retraite et même à la déroute et ce, sur un large front. Cette stratégie, dictée par la poursuite d'objectifs de grande ampleur et qui recherche l'action d'ensemble (par points décisifs successifs) est à opposer aux réactions voire soubresauts tactiques allemands (en particulier en manoeuvre défensive), certes efficaces mais sans bénéfices à moyen ou long terme. Ce récit historique apporte donc une vision intéressante des choix militaires des belligérants, de l'emploi des unités aéroportées, de l'impact du feu anti-char ou des ruptures d'encerclement. Toutes les fonctions interarmes sont évoquées, des appuis feux ou aériens à la logistique, en passant par la gestion des lignes de communication, l'incontournable intérêt du renseignement mais aussi le rôle du génie pour les franchissements. Bref, une étude riche et passionnante qui défend la primauté de la vision opérative dans la conduite de la guerre et suscite le débat, notamment quand il s'agit de comparer les écoles militaires allemandes et soviétiques. Bonne lecture.
Source image : wikipedia.
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