Avant de vous livrer, ce WE, le troisième et dernier volet de mon étude historique sur la poliorcétique, il me paraît opportun de faire un détour par le rappel d'une bataille majeure livrée en zone urbaine pendant la seconde guerre mondiale. Il s'agit du 68ème anniversaire de la libération de Paris en août 1944 qui aura lieu demain. Dans votre rubrique "Mémoire et évènements" vous trouverez donc un lien vers le site officiel de la mairie de Paris dédié à cette manifestation.
En outre, à l'occasion de ce fait d'armes de la 2ème DB du général Leclerc, et afin de m'écarter quelque peu des images bien connues des chars entrant dans Paris pour appuyer les FFI, je souhaite évoquer l'action de l'artillerie dans cette opération. En effet, les unités du 40ème régiment d'artillerie nord-africain seront engagées, dès le 23 août 1944, en appui des groupements tactiques Langlade et Massu au plus près des unités de mêlée. Le 24 août, les batteries tirent 1200 obus à vue pour neutraliser les pièces anti-chars allemandes aux abords du pont de Sèvres ou du sud parisien, le 25, elles pénètrent dans la ville, participent aux combats de rue et détruisent des armes anti-aériennes et des canons ennemis dans le bois de Vincennes. Après avoir rendu les honneurs au général De Gaulle sur le parvis de Notre Dame le 26 août, les artilleurs sont déployés au nord de la capitale face aux contre-attaques allemandes dans la région du Bourget qu'ils contribuent à arrêter lors de violents combats. Les appuis feux auront donc joué un rôle non négligeable dans la saisie de Paris par les FFL même si cet effet tactique de l'artillerie demeure discret dans les descriptions historiques ou les récits militaires.
Source image : site Libération de Paris-gilles primout.fr
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