Avant de débuter une nouvelle série d'articles sur les principes tactiques et logistiques retenus par l'armée de terre française, ainsi que leur illustration par des exemples d'histoire-bataille, il me semble opportun de mettre à jour les rubriques de votre blog. Tout d'abord avec le dossier "Mémoire et évènements" et un lien vers le nouveau site du Musée de l'armée aux Invalides. Plus ergonomique et mieux illustré, il vous permet en effet d'accéder à l'actualité de ce lieu de mémoire et d'histoire militaire, tout en proposant des éclairages sur la recherche ou sur la biographie de personnalités célèbres.
Dans la rubrique "A lire", je vous propose l'ouvrage de l'historien suisse Dimitry Queloz "De la manoeuvre napoléonnienne à l'offensive à outrance 1871-1914" aux éditions Economica (2009). Ce livre étudie avec de nombreux détails l'évolution de la pensée tactique française après le désastre de 1870, réflexion tiraillée entre l'héritage impérial, la volonté de revanche tout comme les progrès techniques et leur influence sur la manoeuvre.
Enfin, dans "Paroles de chef", nous évoquons un des fondateurs de l'Ecole supérieure de guerre, le général Lewal, qui milite clairement pour la prépondérance du feu sur le choc et ce, à une époque où la force morale est érigée en principe.
Ces trois onglets m'offrent ainsi l'opportunité d'introduire une étude commentée des principes généraux ainsi que des fondements tactiques et logistiques français contemporains. Dès lors, si on prend la définition doctrinale de ces principes (document TTA106), ces derniers permettent "de cerner une posture intellectuelle, une attitude, une façon d'être. De l'ordre de la substance, de l'essence, du fondamental, ils doivent reposer sur du structurel. Enracinés dans l'absolu, ils sont permanents". Comme nous l'avons vu dans des articles antérieurs, l'Antiquité avait déjà mis à jour comme éléments structurants le principe d'économie des moyens et la surprise, le XVIIème siècle avec Montecuccoli puis avec de Guibert prônaient la liberté d'action alors que Napoléon, plus tard, appliquait empiriquement l'initiative et la concentration. Finalement, le maréchal Foch, dans ses écrits, innovait en défendant la sûreté et l'emploi des réserves. Parallèlement à ses théories, le principe de concentration des efforts était illustré par les feux d'artillerie meurtiers de la première guerre mondiale. De cet héritage, l'armée française finit par adopter aujourd'hui 3 principes tactiques (déclinés en 12 procédés d'exécution) et 9 principes logistiques. Dès demain, nous détaillerons donc ce socle de la pensée militaire du champ de bataille.
A suivre...
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