Bienvenue sur l'écho du champ de bataille

« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…

jeudi 6 décembre 2012

Sainte Barbe 2012 : hommage aux artilleurs.

 
Cette semaine, les artilleurs, comme les sapeurs, fêtent Sainte-Barbe, leur sainte patronne, celle qui usa du feu pour punir ses tortionnaires. A cette occasion, les Invalides accueilleront, dans la cour du Musée de l'Armée les 8 et 9 décembre 2012, des matériels d'hier et d'aujourd'hui (canons, drones, chevaux, forge, soldats en uniformes d'époque) au profit du public avec, en particulier cette année, une évocation de la bataille de Valmy ou l'artillerie française fît sauter les réserves de poudre de son adversaire, provoquant l'effondrement moral des troupes prussiennes de Brunswick.
 
 
C'est l'occasion de rendre hommage à cette arme qui naquît au XIVème siècle pour se développer tout au long de l'histoire militaire, bénéficiant des progrés scientifiques (canons Gribeauval ou de 75) et des actions des plus célèbres artilleurs, de Napoléon à Brunbrouck en passant par Foch. Cette fonction opérationnelle a ainsi contribué à de nombreuses victoires sur les champs de bataille, comme à Wagram ou encore pendant la première guerre mondiale. Aujourd'hui, les appuis feux représentent toujours, pour le chef interarmes, une assurance vie garante de sa liberté d'action car ils apportent la force de frappe (avec différents lanceurs : canons, LRU, mortiers), le renseignement (drones, observateurs d'artillerie, radars de surveillance du champ de bataille) et la protection (défense sol-air). Les détachements de liason, d'observation et de liaison au contact peuvent également guider et employer les moyens feux aériens, hélicoptères ou navals. Ce panel de capacités favorise le traitement des cibles avec différents effets adaptés aux situations, à la menace comme aux exigences de précision des théâtres d'opérations actuels. Ainsi, l'artilleur peut neutraliser, détruire, aveugler, illuminer la zone d'action et dissuader (obus de semonce). Autant de raisons donc pour évoquer la Sainte-Barbe aujourd'hui dans notre rubrique "Mémoire et évènements" et de vous proposer, dans notre onglet "A lire" l'excellent ouvrage de Brancion sur l'artillerie française engagée  de 1943 à 1944 en Italie dans le corps expéditionnaire du général Juin. Au cours de cette campagne, les artilleurs, dans un terrain difficile, firent preuve d'un sens aigu de l'innovation et de l'adaptation afin d'appuyer les fantassins dans la difficile conquête des points d'appui ou des lignes de résistance de l'armée allemande. Leur action fut décisive tant dans l'application des feux que dans la recherche du renseignement. Bonne lecture.   

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