En vous proposant cette semaine dans la rubrique "Paroles de chef" une citation d'un auteur plus iconoclaste qu'à l'accoutumée, je souhaite susciter le débat sur la place de la surprise, de la déception et de l'imagination dans la conduite de la guerre et ce, au travers de vos expériences personnelles, de vos lectures ou encore de références aux grands chefs militaires, stratèges ou stratégistes de leurs époques. L'auteur de cette citation, ecclésiastique polémique du XVIIème siècle, a accompagné de nombreuses armées en campagne (siège de Lérida en 1646), a conseillé les princes d'Espagne et a rédigé divers ouvrages dont un relatif à l'image du "héros". Son oeuvre littéraire sera souvent comparée à celle de Machiavel. Il défend en particulier la prudence et la capacité à surprendre l'adversaire par un comportement inattendu. Bref, il prône l'incertitude, celle sur laquelle le général Desportes fonde sa réflexion polémologique dans la majorité de ses ouvrages. Ainsi donc, avant de partager avec vous ma réflexion sur ce sujet, j'attends, avec impatience, vos commentaires ou vos articles. A vos plumes...
Bienvenue sur l'écho du champ de bataille
« L’écho du champ de bataille » a pour ambition de vous proposer à la lecture et à la réflexion des contributions sur des sujets relatifs à la stratégie, à l’art opératif, à la tactique et plus largement sur l’engagement et l’emploi des armées. Ces brèves, illustrations ou encore problématiques vous seront livrées sous le prisme de l’histoire militaire mais aussi sous celui des théâtres d’opérations d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain. Des enseignements de grands chefs militaires de toutes les époques aux analyses polémologiques prospectives en passant par la doctrine ou aux équipements des forces françaises et étrangères. Gageons que vous aurez plaisir à lire ces articles ou à contribuer au débat. Bonne lecture…
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Surprendre l'adversaire, envisager des manoeuvres originales, malgré ce que certains disent sur la "french touch", ce n'est pas le fort de l'armée française. Napoléon a déjà été battu il y a deux siècles après que ses ennemis aient appris à se battre selon ses normes et ses innovations(colonnes, marches rapides, corps d'armée, artillerie,...). Aujourd'hui encore, si l'on regadre la doctrine, pourtant indispensable à la cohérence d'une armée professionnelle, peu de place est laissé au génie, à l'imagination, à l'innovation de ceux qui mènent la tactique (contre attaque blindée, flanc garde par des moyens anti-chars, GTIA à +1 -1,...). L'adversaire peut consulter nos documents de référence, comprendre nos principes de la guerre, alors que chez certaines nations (Chine, Russie) la compréhension des modes de pensée tactiques restent opaques ou sujettes à caution en fonction des sources...Il en est peut-être de même en contre insurrection, les Talibans ne lisent-ils pas nos actions comme dans un livre??
RépondreSupprimerCe que vous dites n'est pas faux, notamment en terme de surprise.Néanmoins, la guerre est certes une science en tant que planification, réflexion, analyse de l'action, mais elle restera toujours un art. A ce titre, le génie du chef, comme l'histoire nous le montre surprendra toujours un ennemi. On peut refaire 10 fois la même bataille que l'on pourra la mener différemment, que se soit à cause des moyens dont on dispose, des conditions ou de l'environnement. La perception du terrain, des opportunités diffèrent selon les individus qui mènent le combat.
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