Voici la seconde partie de la réflexion sur l’apprentissage de la défensive avec une analyse des avantages et inconvénients au travers d un prisme historique de ce mode d’action, Bonne lecture.
La défensive dans sa perspective historique
En première approche, les modes d’action défensifs semblent être boudés par les plus grands stratèges qui, à l’instar de Napoléon, déclare « que la meilleure défense reste l’attaque ». Aussi, constate-t-on que le rempart, comme le mur d’Hadrien, la Grande Muraille de Chine, la ligne Maginot ou, plus récemment, la ligne Bar Lev israélienne sur le canal de Suez, ont montré leurs limites. Dans le domaine opérationnel, nombreuses sont les manœuvres défensives qui ont échoué. Il faut ainsi se souvenir, au Moyen Age, de la prise de Château-Gaillard réputé pourtant imprenable. Plus tard, il ne faut pas ignorer les défenses désespérées japonaises à Guadalcanal ou Iwo Jima et enfin, l’échec du camp retranché de Dien Bien Phu.
Néanmoins, après une analyse plus poussée de ces exemples, il apparaît que ces défaites peuvent être attribuées à des concours de circonstances (trahisons, vulnérabilités, durée du siège excessive, appuis inefficaces), mais surtout à ce que Jomini appelle la rupture des lignes d’opération. En effet, bien souvent, les chefs n’ont pas pris en compte, dans leur raisonnement, l’ensemble des conclusions propres au milieu ou à l’ennemi, et n’ont pas mis en œuvre la coordination nécessaire à ces « lignes de défense éventuelles[1] ». En tout état de cause, quand les conditions d’une bonne défense sont réunies, ce procédé, même s’il prépare, accompagne ou appuie des actions offensives, peut contribuer à la victoire. Comment ne pas évoquer alors la conception révolutionnaire des citadelles de Vauban, la manœuvre britannique de Waterloo, la défense en profondeur allemande en Normandie[2] et celle de Joukov à Koursk. Dans ce cadre, la maîtrise et le contrôle du terrain, voire d’un point particulier ou de lignes de communication, favorisent les modes d’action défensifs au prix soit de lourdes pertes, soit d’un stratagème innovant. C’est le cas de Verdun avec sa portée symbolique, de la ligne Gustav en Italie qui tiendra en échec les Alliés, ou encore celui des campagnes d’Hannibal. Sa stratégie militaire d’approche indirecte pour défendre Carthage au plus loin tiendra en respect l’Empire romain pendant une décennie. Tous ces exemples historiques démontrent avec efficience que la défensive a toute sa place en stratégie.
Néanmoins, après une analyse plus poussée de ces exemples, il apparaît que ces défaites peuvent être attribuées à des concours de circonstances (trahisons, vulnérabilités, durée du siège excessive, appuis inefficaces), mais surtout à ce que Jomini appelle la rupture des lignes d’opération. En effet, bien souvent, les chefs n’ont pas pris en compte, dans leur raisonnement, l’ensemble des conclusions propres au milieu ou à l’ennemi, et n’ont pas mis en œuvre la coordination nécessaire à ces « lignes de défense éventuelles[1] ». En tout état de cause, quand les conditions d’une bonne défense sont réunies, ce procédé, même s’il prépare, accompagne ou appuie des actions offensives, peut contribuer à la victoire. Comment ne pas évoquer alors la conception révolutionnaire des citadelles de Vauban, la manœuvre britannique de Waterloo, la défense en profondeur allemande en Normandie[2] et celle de Joukov à Koursk. Dans ce cadre, la maîtrise et le contrôle du terrain, voire d’un point particulier ou de lignes de communication, favorisent les modes d’action défensifs au prix soit de lourdes pertes, soit d’un stratagème innovant. C’est le cas de Verdun avec sa portée symbolique, de la ligne Gustav en Italie qui tiendra en échec les Alliés, ou encore celui des campagnes d’Hannibal. Sa stratégie militaire d’approche indirecte pour défendre Carthage au plus loin tiendra en respect l’Empire romain pendant une décennie. Tous ces exemples historiques démontrent avec efficience que la défensive a toute sa place en stratégie.
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